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 Un pillard chez les Lycans

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Ragnar Aledan

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MessageSujet: Un pillard chez les Lycans   Un pillard chez les Lycans Icon_minitimeLun 3 Mar - 14:07

Depuis qu'il avait libéré Orlaithe, plusieurs mois s'étaient écoulée. Et c'était pour la 4e fois que Ragnar et ses hommes débarquaient sur le continent pour mener à bien leur entreprise de carnage et de sang. Mais pour lui, le problème restait toujours entier, les Lycans représentaient une menace...

Toujours à la recherche de nouveaux lieux à piller, les celtes c'étaient avancer un peu plus en avant dans les terres, leurs navires à fin coque leurs permettaient de remonter les cours d'eau. Et c'est justement un village proche d'une de ces rivières qui était leur cible ce coup-ci. Le grand Khan avait presque 200 hommes avec lui ce coup-ci, mais seule les membres de son propre navire avaient des lames en argent. Cela faisait longtemps qu'il avait entreprit d'équiper ses troupes de tels armes en cas d'attaques de lycans. Mais encore fallait-il avoir assez de matériaux pour cela... Et on ne pouvait pas dire que Celtica était riche dans ce métaux précieux. Ce qui ralentissait considérablement l'armement.

L'attaques eut lieux de nuit, alors que beaucoup dormaient encore. L'aube n'allait se lever que dans une bonne heure. De ce fait, l'assaut fut rapide et brutale. Seuls quelques paysans déjà à pied d'oeuvre eurent le temps d'essayer de résister. La garde et la milice furent rapidement massacré sous la brutalité et le surnombre de leurs opposants. Quand le soleil commença à pointer le bout de son nez, tout était déjà finit depuis longtemps, et les celtes repartaient avec leur butin. De l'or, des armes, de l'argent et une 30e d'esclaves hommes et femmes. Les autres furent massacrer sans grande pitié, mais ils ne menèrent pas la chasse au fuyard. Ragnar avait ordonné le replit rapide, lors de leur dernière visite, une unité de cavalerie les avait rattraper et causé pas mal de dommage, il ne voulait pas que cela recommence.

Le groupe était entrain de cheminer entre les arbres lorsque Ragnar repéra une forme non loin d'eux. Il était quasiement certains qu'il s'agissait d'un lycan car la taille de la chose correspondait, et il n'avait pas connaissance d'animaux aussi gros... Continuant comme si de rien était, il continua de surveiller les mouvements de cet espion animal. Le suivre était chose difficile, il n'avait jamais vu quelqu'un ou quelques choses capables de se fondre si aisemment dans les paysages. Arrivé à destinations, tout fut chargé dans les différents navires, et tous allaient embarquer lorsque le grand Khan se tourna vers un grand gaillard. Le grand colosse nommé Bragg posa un regard interrogatif sur son chef.


Partez sans moi, je vous rejoindrai lors de la prochaine expédition sur le lieux de débarquement... Il est tant de s'occuper du problème Lycan


Le colosse afficha un regard inquiet. Il posa sa main sur l'épaule de son ami.

Tu es certain ? Seul ce n'est pas une bonne idée. Laisse moi venir avec toi avec quelques hommes. Et si je te laisse ici, Hanna va me tuer

L'idée tira un petit rire à Ragnar, il imaginait déjà la colère de la jeune guerrière. Bien que muette, son regard était une arme efficace pour faire comprendre son mécontentement...

Je dois y aller, et il est inutile de risquer plus de vie. Et qui va tenir mon poste pendant que je suis pas là si tu viens avec moi. Tu sais très bien qu'il y aura des risques que d'autres en profite. J'ai besoin de toi chez nous...


Le géant bougonna, mécontant de ne pas le suivre dans son aventure, mais il savait que son chef avait raison. Ragnar s'équipa d'un arc, de quelques flèches et d'un grand sac. Sa bouclier attaché dans le dos vit sa hache de guerre le rejoindre, mais la lame fut cacher par une petite toile afin d'un cacher la nature. Idem pour ses deux haches de jets. Autant ne pas montrer son seul atout dès le début. Il salua son ami et alla se cacher le temps que les navires prennent le large. Quelques minutes plus tard il repéra de nouveau le Lycan. Il était impressionnant de silence lors de ses déplaces... Le celte le suivit d'abord du regard, puis lui emboita le pas.

Le grand Khan se targuait d'etre un très bon chasseur. Mais sa proie était d'une toute autre nature. Il le perdit de vue en quelques heures, et après une demie-journée, il en avait déjà presque perdu la trace. Il jura, il avait été trop prudent en laissant de la distance entre eux pour ne pas qu'il le repère. Maintenant il n'avait plus son "guide"... La chance le retrouva juste avant la nuit. Il avait enfin réussit à repérer les traces de passages du monstre. Il les suivit sur quelques lieux avant d'abandonner. Déjà que de jours il avait du mal, alors de nuit... Il utilisa son arc pour chasser et se reposa, sa traque reprendrai les lendemains.

Sa chasse dura presque trois jours avant qu'il ne perde définitivement la trace du lycan. Il était fatiguer, mais trop proche du but pour abandonner. Les camps ne devait pas se trouver bien loin... Il monta alors sur le lieux le plus haut qu'il trouva afin d'observer les environs. Il savait que les lycans se cachaient et qu'ils étaient peut nombreux. Il lui suffisait d'essayer de deviner le meilleur endroit pour tenir un tel camps tout en étant défensable en cas d'attaque. Il repéra une zone à une journée de marche qui lui semblait prometteuse. Une nouvelle fois il chassa avant de prendre du repos. Demain allait etre décisif.

Sa journée de marche c'était passée sans embuche, et seuls avec ses pensées, il avait fait le point sur pas mal de chose. Orlaithe avait occupé une place prédominante dans sa réflexion. Certes, la passion et l'attirance pour la Lycan s'était aténuer avec son abscence, mais il n'arrivait pourtant pas à l'oublier. Dans un sens, il espérait ne pas la recroiser au camps... La revoir dans un camps opposé au sien était assez désagréable comme idée... Soudain un bruissement se fit entendre non loin de lui.Sortit de ses songes, il continua sa marche, ses sens en alertes. Il esquissa également quelques assouplissements l'aire de rien avec son arc tout en marchant pour préparer ses muscles. Il y avait au moins 2 choses qui semblaient le suivre. Après une heure, il n'y avait plus aucun doute. Il hésitait entre y voire une menace, et un signe qu'il était sur le bon chemin. En somme, les deux étaient tout à fait possible... Il tomba soudain sur une sorte de petite zone découverte en plein milieu de la foret. Parfait, au moins, le couvert des arbres ne seraient plus une problème. Il encocha une flèche tout en laissant tomber son sac au sol. Il observa les arbres autour de lui.


Et bien, on ne se montre pas ? Je vous attends !
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Doylana Katell

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MessageSujet: Re: Un pillard chez les Lycans   Un pillard chez les Lycans Icon_minitimeMar 4 Mar - 14:26

Je voulais que tout soit parfait. Je pensais au moindre détail, à la moindre petite faille, au déplacement et aux membres que je devais envoyer la bas. Le peuple Lycan s'était énormément agrandit en peu de temps, le campement étaient presque désormais étroit pour la population. Les tentes de bois et de peau s'entassaient sur plusieurs mettre et l'espace central des repas et des grandes occasions s'amenuisait de jour en jour.
Il y avait un Lycan solitaire qui rodait dans le pays, promettant carnage et nouveau né difficile à gérer. Celui ci devait se promenait en métamorphose constante, chose que les Karaths ne faisait jamais, même pour chasser. La bête incontrôlable assoiffée de sang qui sommeillait chez les Lycans ne sortaient qu'en cas de gros danger pour anéantir la menace. Je ne savais pas encore qu'il serait bientôt le cadet de mes soucis. Je devais sortir de ma tente d'ici quelques minutes pour m'atteler à l'organisation du campement et des nouveaux arrivants. Mes prunelles grises contemplèrent encore un moment les poutres de ma tente avant que je ne me redresse pour enfiler mon débardeur de cuir brun, croiser ses bretelles et les nouer sur ma nuque. Je sautais dans mon short en ajustant les lanières présentent sur les hanches tout en attrapant un fruit qui vint de coincer dans ma mâchoire pour que je puisse enfiler mes bottes usées. Je croquais vivement dans la pomme avant de souffler et me servir un grand bol d'eau. Le réveil était difficile, cette nuit là, semblable aux autres, avait été courte pour l'Alpha en moi.
Après quelques minutes à grignoter et m'hydrater, j'attachais mes cheveux et tirais la lourde peau en cuir de ma tente pour sortir.

Le matin commençait à peine à se lever. L'air était encore frais et les minois mal réveillés erraient à travers le camp sans trop savoir quoi faire.
D'un pas vif et décidé, je me dirigeais vers l’abri des herboristes. Des troncs d'arbres servaient de pilier à un grand toit plat en bois sur cinq ou six mètres environs, Naïsha, une vieille femme et fidèle amie, commençaient déjà à installer les plantes et les ustensiles pour la journée. Un grand sourire orna son visage ridé à ma simple venue. Elle me tendit les bras et m’enlaça calmement.

_ Tu es toujours aussi matinal.

Relâchant doucement sa prise, elle contourna la première table pour observer minutieusement son contenu. Bras croisé, je patientais, tentant de remettre mes pensées dans un ordre constructif.
L'herboriste en chef passa encore quelques moments à faire le tour des établies, des ustensiles et des ingrédients avant de s'approcher et de se stopper, poing sur les hanches.

_ Nous avons du travail. Il manque la plupart des ingrédients, les cueilleurs ont du pain sur la planche, il me faut aussi des nouvelles mains. Nous ne pouvons pas produire la potion pour autant de monde avec un nombre aussi minime.

Le casse tête commençait. Je me grattais le haut du crâne avant de passer ma main sur l'ensemble de mon visage.

_ Bien je vais informer les cueilleurs et te trouver des apprentis.

Déjà contrariée, je me dirigeais vers l'espace de cuisine ou les enfants aidaient de vieilles femmes à préparer les repas. Je jetais un coup d’œil rapide, les saluant avant de me rendre à l'évidence: personne ne pouvait être emprunter ici. Je me penchais sur un jeune petit garçon. Il devait avoir cinq ou six ans, pas plus haut que trois pommes, ses cheveux bruns étaient coupés cours et il m'observait, plein d'admiration de ses grands yeux noisettes.

_ Tu as vu Mengör?

Il tendit son index à onze heure avec un grand sourire. Ébouriffant ses cheveux, je le remerciais avant de me dirigeais vers les chiens. Mengör était là, à quelques mètres, pour s'occuper de ses bêtes préférées. Attendrie par la scène, je m'approchais de Derk, mon berger allemand, qui m’accueillait toujours avec une danse de la joie bien particulière, je le détachais avant d'approcher Paden et Roban, les jumeaux rottweileurs, qui eurent le même sort. Ils passeraient sans doute la journée avec moi.
Après quelques flatteries, récompenses, caresses et autres actes inutiles mais néanmoins agréables, je me dirigeais vers Mengör. Il était une sorte de second d'un mètre quatre-vingt-quinze, pesant une bonne centaine de kilos aux cheveux blonds mi-longs et aux yeux verts. Une véritable machine de guerre, une  force de la nature mesurant presque six mètres métamorphosée. Il était presque unique en son genre. Pourtant il m'avait toujours respecté et servi, sans jamais remettre en question mon autorité.

Je posais une main tendre sur son bras pour qu'il se retourne. Un sourire illumina son visage aux traits fermes alors qu'il cessait toute activité pour se dresser devant moi et croiser ses bras. J'aimais le regard et le sourire qu'il m'accordait le matin, alors que la mauvaise humeur pointait le bout de son nez sur une journée encore compliquée. Sans un mot, il attendait les instructions.

_ J’ai besoin de toi mon ami. Trouve quelques bras débrouillard pour aider Naïsha et informe les cueilleurs de partir dans l'heure avec des affaires pour plusieurs jours afin pour récupérer des plantes médicinales et seulement ces plantes là. Pour la nourriture, je vais former une autre équipe.  Nous avons de quoi tenir encore un jour ou deux avec les potions, mais pas plus.


Il fronça les sourcils alors que je frappais son épaule en signe d'encouragement pour trottiner, suivit des chiens, jusqu’à la place central du campement ou les nouveaux poireautait, fraichement réveillés. Je soupirais à la simple idée du discours de bienvenue que je m'infligeais obligatoirement. Je me plantais devant la troupes de vingt personnes curieuses et mal à l'aise avant de commencer.

_ Je suis Doylana, L'Alpha de la Meute. Je suppose qu'il est inutile que je vous exprime mes fonctions et vos obligations à mon égard. Vous êtes les Bienvenues au sein des Karaths. Votre intégration ne sera pas facile, je ne vous le cache pas. Il y a des règles strictes ici...


Une main brute manqua de me dévisser l'épaule. Brend se tenait à côté de moi, l'air sévère et chuchota à mon oreille un résumé de la situation.

_ Un étranger se balade dans le secteur. Il semble avoir pister un Lycan solitaire, seulement ce dernier la conduit non loin du campement, laisse moi m'y rendre avec Mengör.


J’acquiesçais en le voyant s'éloigner pour reprendre mon discours militaire.

***
Brend n'était pas très grand, il mesure tout juste un mètre soixante quinze mais figure dans les meilleur guerrier des Karaths, à côté de Mengör, un géant de deux mètres, il paraissait ridicule et pourtant, il pouvait maitriser facilement le géant. Les deux se valaient tant pour la loyauté que pour le combat.

Les deux hommes froncèrent les sourcils à la vue des traces laissées par l'étranger, nettement derrière celle d'un lycan. Il semblait plutôt impressionnant cet homme, mais il était soit idiot et inconscient soit dangereux. Les deux solutions méritaient une interventions dans tous les cas. Brend nota également la présence des chasseurs de la meute dans le secteur. C'était sans aucun doute l'un deux qui avait prévenu les Karaths. D'un geste de la main, Brend indiqua une direction à son coéquipier qui s'empressa de filer, silencieux. Les deux hommes étaient efficaces, au bout de plusieurs heures, ils avaient couvert une bonne distance, les rapprochant de leur "invité". Après un jour et demi, ils étaient presque à ses talons. A la fin de la journée, ils pouvaient distinguer sa silhouette. Prudent, il ne s'étaient pas rapproché tout de suite, l'observant. Il ne ressemblait pas aux voyageurs ou aux égarés que les Lycans avaient l'habitude d'accueillir. Brend, le petit bruns, se rapprocha vivement au bout d'un quart d'heure, sa présence serait sans doute remarquée, mais il s'en moquait. Le but n'était pas vraiment de faire une filature, mais plutôt de savoir le pourquoi du comment et d'écarter le danger.
Mengör, lui, parti sur la droite pour contourner l'espace de vision l'étranger. Il arriverait qu'une demi heure après Brend, mais il ne s'en faisait pas pour son ami. Pendant que le petit guerrier des Karaths restait discret derrière l'humain, ce dernier s'arrêta et pointa une flèche dans sa direction, à un ou deux mètre près, il la mettait entre les deux yeux.

Hé bien, on se montre pas? Je vous attends!

Ainsi, il attendait. Bien. Le guerrier se redressa, paume en l'air, en signe de paix avant de s'approcher paisiblement.

_ Que fais-tu ici étranger? Les lieux ne sont pas sûr pour un Humain.

Il fallait l'occuper, le temps que Mengör, arrive non loin et puisse lui sauter dessus en cas de pépin. Seule Doylana pouvait décidée du sors des inconnus. On ne tuait jamais sans raison chez lez Karaths.


_ Es-tu inconscient? Le lycan que tu poursuis, nous l'appelons un solitaire. Il ne sait pas se maitriser. Il te réduira en charpie. Soit raisonnable.

Le géant n'était pas encore audible pour l'humain, mais Brend l'entendait très bien se déplacer à quelques mètres de là. Il ne dévia pas le regard pour ne pas alerter son interlocuteur.

HRP: Au moindre soucis, tu me MP


Dernière édition par Doylana Katell le Lun 24 Nov - 22:31, édité 1 fois
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Ragnar Aledan

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MessageSujet: Re: Un pillard chez les Lycans   Un pillard chez les Lycans Icon_minitimeMar 4 Mar - 15:31

Enfin, quelqu'un se mit en évidence. L'homme n'était pas très impressionnant, mais sa manière de se déplacer fit tiquer le celte. Il était un guerrier, ou un chasseur, c'était évident. Pourtant il ne montra aucun signe d'hostilité, avança les mains légèrement en l'aire en signe d'apaisement. Ragnar abaissa son arc, sans pour autant désencocher sa flèche. Il préfèrait restait sur ses gardes. Une fois plus proche de lui, il adressa une question ainsi qu'une mise en garde. La réaction ne fut sans doute pas celle escompté, car tout ce qu'il eut en échange, se fut un sourire. Oui, le celte était content, au moins il était sur la bonne route. Il avait eut de la chance, visiblement le Lycan qu'il avait suivit n'était pas du camps. De la chance ? Il pensait surtout que c'était un acte des dieux qui l'avaient envoyé sur la bonne route.

Et bien, c'est une habitude chez les Lycans de ne pas se présenter ?


Rien ne lui garantissait à cent pour cent que son interlocuteur en était un, mais la logique lui dictait que c'était bien le cas. Il l'avait appeler désigner comme un humain et semblait connaitre les Lycans vu la désignation qu'il avait fait de son guide de tout à l'heure...

Quant-à ton solitaire, autant j'apprécies ta solicitude, autant tu m'offenses quelque peu. Ce n'est pas conseiller de sous estimé la personne que l'on vient d'intercepter...


Bon d'accord, il se la jouait un peu, mais c'était aussi ça la politique... Bien qu'il pensait pouvoir survivre face à un lycan après ce qu'il avait vécu avec Orlaithe, ce solitaire semblait inquiéter ses congénères. Il était donc logique que ce lycan était sans doute bien plus dangereux. Il laissa tomber son arc sur son sac après en avoir retirer la flèche, et pourta les mains sur ses hanches non sans avoir fait tomber sa cape de voyage. Beaucoup y verrait un coté pratique, alors que son but était tout autre. Sa flèche de lui servirai à rien, par contre maintenant ses haches d'argent, dont la lame était toujours cacher sous un petit tissue était à porté de main, juste au cas où... Et son expérience lui avait enseigné qu'il aurait besoin de rapidité, autant se débarasser de ce qui l'encombrerai. Torse nue, seul sa cuirrasse de bras lui couvrait en partie le corps avec ses sangles. Son tatouage claire brillait légèrement au soleil. La large trace de griffure que lui avait laissé en souvenir Orlaithe était encore largement visible sur son torse. Dans son dos, son bouclier rond et sa hache n'avaient toujours pas bougé, mais ses doigts jouaient négligemment sur ses deux haches de jets. Ses yeux bleu détaillaient le lycan en face de lui, sans gène, il reprit doucement la parole.

Je suis ici pour rencontrer l'Alpha du camps de cette région. Nous avons des sujets à régler...


Le ton n'était pas agressif, mais suffisemment ferme pour laisser comprendre qu"il ne comptait forcement en dire beaucoup plus. Son attention était porté sur l'homme qui lui faisait face, pourtant il savait qu'il y avait au moins une autre personne. C'est pourquoi il avait choisit de rester face à son interlocuteur. La logique voudrai que son collègue arriève par l'arrière, sauf si il est équiper d'une arme de jet, ce qui placerai son ami dans la ligne de mire... Alors il viendrai de coté. Son bouclier attaché dans le dos lui offrait une protection raisonnable derrière lui, et rester dans cette position offrait une surface moindre pour un tir venant du coté. S'il essayait de l'attaquer au corps à corps, la petite zone non boisée lui permettrait de le voir venir... Sans quitter son sourire, il s'adressa alors au Lycan

Je m'appel Ragnar Aledan, et toi comment tu t'appels ? Et tant que tu y es, si ton ami se présentait aussi ?


Ton ou tes amis ? Il n'était pas certain, mais savait qu'il avait repéré au moins deux mouvements différents tout à l'heure. Quitte à y aller au bluff, autant bluffer avec des choses dont on est quasiement assuré... Son espris tournait à tout va. Bon il était pas loin de son objectif, c'était le bon coté des choses. La question était maintenant de savoir dans quel état il allait arriver devant Doylana..
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MessageSujet: Re: Un pillard chez les Lycans   Un pillard chez les Lycans Icon_minitimeMer 5 Mar - 12:32

Brend était immobile, tendu sur ses jambes musclées, face à l'étranger. Il prenait le temps de détailler les comportements de son interlocuteur. Il n'était visiblement ni fou, ni inconscient. Il semblait même être satisfait d'être ici, ce qui inquiétait d'autant plus le Lycan. Il ne le sentait pas vraiment, cet inconnu, son instinct lui criait de lui arracher la tête maintenant, seulement, il n'en avait ni le droit ni le pouvoir. Seul L'Alpha le pouvait, et elle n'était pas là. IL ravala un grognement mécontent avant de se focaliser de nouveau sur l'humain.

Et bien, c'est une habitude chez les Lycans de ne pas se présenter ?

Le Lycan serra des dents. Ainsi, il avait connaissance de la race et en avait déjà rencontré au moins un. Il savait donc sûrement la faiblesse du peuple métamorphe. Il allait devoir être sur ses gardes plus que d'ordinaire.

Quant-à ton solitaire, autant j'apprécies ta solicitude, autant tu m'offenses quelque peu. Ce n'est pas conseiller de sous estimé la personne que l'on vient d'intercepter...


C'était vrai et totalement fondé...Pour les humains. Les Lycans, eux, étaient assez sûr de leurs atouts et de leurs facilité de combat, de plus Brend ne craignait pas la mort ou la douleur. Il préférait mourir en tentant d'anéantir une menace.

Je suis ici pour rencontrer l'Alpha du camps de cette région. Nous avons des sujets à régler...

Cette fois, le guerrier Karath ne retint pas le grognement sourd qui trainait au fond de sa gorge depuis quelques minutes. Ainsi, il avait vu juste. Cet inconnu était rancardé sur le peuple lycanthrope et il savait même que le camp était non loin d'ici. Il n'y avait que deux raisons possible à cela: un membre de la grande famille avait donné des informations, promettant ainsi un danger au campement ou alors, un des étrangers précédemment sauvé dans le secteur avait vendu des informations. L'humain ne se débinait pas face à Brend, il en rajoutait même, sûr de lui. Le Lycan planta ses prunelles noires dans celles bien plus claires de l'invité surprise.

Je m'appel Ragnar Aledan, et toi comment tu t'appels ? Et tant que tu y es, si ton ami se présentait aussi ?

Le loup serra les poings. En plus d'être là ou il voulait être, renseigné sur les lycans et le camp, l'étranger n'était pas totalement abrutis mais même intelligent. La tâche allait être compliquée et le sang froid dur à garder. Brend compta jusqu'à dix et souffla un grand coup. L'homme qui se dressait en face de lui était sur ses gardes, mais pas agressif, il n'avait donc aucun soucis à se faire pour le moment.

_ Je me nomme Brend. Je suis un des guerrier de la meute. Si tu désires voire l'Alpha je t'y conduirais.

Il préférait ne pas relever les remarques douteuses de l'inconnu et s'approcha d'un pas ou deux.

_ Tu as raison, un ami, m'a accompagné. Il se nomme Mengör et sera là d'ici peu de temps.


S'il savait pour Mengör, il ne savait apparemment pas pour les troupes de chasseurs et cueilleurs qui se déplaçait sur tout le territoire.
En prenant soin de scruter son potentiel adversaire, il remarqua que Mengör que Ragnar était plutôt semblable. Peut être que l'humain était un peu moins grand et ses yeux plus clairs.

_ Tu devras respect et obéissance à L' Alpha. Elle a le contrôle sur toute cette partie du pays. Tu seras accueilli en qualité d'invité, nourri et bien traité. Je t'en prie, cesse d'être sur tes gardes, nous sommes civilisés.

Et apparemment bien plus que le guerrier présent devant lui. Mengör poussa bruyamment les branches avant de contourner le celte pour arriver au côté de Brend et le rendre ainsi ridiculement petit. Il dépassait Ragna de quelques centimètres seulement, une  constatation qui fit sourire le plus petit des deux guerriers. Passivement, Mengör lui fit signe de passer devant. C'était la seule condition sur le trajet; ne pas être derrière les guerriers.

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MessageSujet: Re: Un pillard chez les Lycans   Un pillard chez les Lycans Icon_minitimeMer 5 Mar - 14:52

L’énervement de son interlocuteur était visible. Dans un sens, même sous sa forme humaine il gardait certains tics d’un loup, et le grondement qui vint à ses oreilles manqua de lui tirer un sourire. Un bref moment, il lui rappela Orlaithe lorsqu’elle montait en tension, mais il chassa vite cette idée de la tête, ce n’était pas le moment. Pourtant, cela ne sera pas facile, le seul point de comparaison qu’il avait c’était elle… Sans quitter son sourire, il continua d’observer les réactions de son interlocuteur, qui se décida enfin à se présenter. Un guerrier, comme il s’en était douté. Donc ils étaient bien venus l’intercepter… Bon jusque là, tout se passait bien, il venait même de lui annoncé qu’il allait le conduire à sa chef… Il s’approcha de quelques pas, avant de poursuivre. Ragnar restait tout de même sur ses gardes, ses doigts qui jouaient sur sa lame était doucement descendu vers son manche pour s’en saisir plus rapidement juste au cas où… Le lycan n’était pas agressif, mais il avait déjà vu ce dont sa race était capable. Il n’était pas vraiment prêt à prendre un tel risque…

Il présenta alors son compagnon qui n’était pas encore visible. Le grand Khan se sentit soulagé, au moins il avait vu juste. Vraiment, jusque là, les dieux avaient été avec lui. Restait plus qu’à espéré qu’ils l’accompagneraient encore un moment. Mais vint une phrase du Lycan qu’il n’apprécia pas. Respect et obéissance ? Son esprit lui disait de laisser passer, mais son éducation et toute son histoire ne pouvait le permettre. Il allait répondre quand le géant fit son apparition. Il dominait le Grand Khan sur toute sa taille, ce qui fit sourire le guerrier celte. Rare était ceux qui le dominaient ainsi, son mètre quatre-vingt-dix lui offrait cette chance. Tous, sauf Bragg… Le colosse de Celtica était inégalé en termes de puissance et de taille, et visiblement il venait de trouver son vis-à-vis… Ragnar finit par éclater de rire, sous le regard interloqué des deux Lycans. Il venait d’imaginer les deux colosses entrain de vider les bières d’une taverne dans un espace trop petit pour leurs corps imposants… Il désamorça rapidement la situation.


Ne te méprends pas, je ne me moque pas de toi Lycan. Un jours peut-être tu croisera la route d’un ami à moi, et tu comprendra j’en suis sûr…


Sur ces mots, il ramassa ses affaires, mit sa cape et attrapa son arc. Ils souhaitaient les voire passer devant eux. Ce qui le fit une nouvelle fois sourire. Le soucis, c’est qu’il ne connaissait pas la route, et ne se voyait pas guider comme une brebis par le berger. Il commença à marcher avant de s’adresser à ses compagnons de voyage, retournant légèrement la tête pour les observers.

Je suis un invité, et tu me demandes de me détendre, mais vous êtes tout aussi sur vos gardes. Je vous propose un compromis, marchez à mes cotés…


C’était une proposition honnête, ils pouvaient ainsi le surveiller, tout en laissant retomber les tensions. Ils semblèrent accepter puisqu’ils finir par marcher à coté de lui. De loin, ils semblaient des amis qui avançaient ensemble, ce qui lui tira un sourire. Ils marchaient depuis un moment en silence, lorsqu’il se décida à répliquer à ce qu’il l’avait fait tiquer tout à l’heure.

Tu sais Brend. Je me trompe peut-être, mais ton Alpha a dut gagner ton respect avec le temps et de par ses actes… Tu m’as dit que je lui devrais respect et obéissance. Si elle le mérite, elle aura mon respect. Quand à l’obéissance, je n’obéis qu’à mes dieux et mes envies... Je suis ainsi, et je ne changerai jamais..


Il s'arrêta, son regard avait été capté par quelques choses. Il était quasiment sûr d'avoir repérer une forme imposante non loin d'eux, tapis dans l'ombre. Le Lycan qu'il poursuivait, ou d'autres venue participer à son interception ? Il se tourna vers ses gardiens

Un ami à vous ?
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Doylana Katell

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MessageSujet: Re: Un pillard chez les Lycans   Un pillard chez les Lycans Icon_minitimeSam 8 Mar - 14:26

L'ambiance n'était pas vraiment détendue. Brend se méfiait ouvertement du celte, quant à Mengör, il était plus impassible, mais n'en pensait pas moins. Un étranger qui se trouvait sur le territoire lycan de son plein grès, ce n'était jamais bon signe. Ils étaient souvent fous, parfois inconscient du danger, mais celui là, il était là pour quelque chose en particulier. Il savait que le campement était ici et il savait que Doylana y était puisqu’il voulait la voir.
Des pensées et des actions qui ne rassuraient pas les fidèles lycans.

A la vu du guerrier impressionnant, Ragnar ne trouva rien de mieux que de rire. Un rire simple, ni malsain ni mauvais, cependant, il interloquait les deux Karaths. A la vue de leurs visage aussi bien décomposés, méfiants que surpris, l'inconnu s'empressa de mettre les choses au clair.

Ne te méprends pas, je ne me moque pas de toi Lycan. Un jours peut-être tu croisera la route d’un ami à moi, et tu comprendra j’en suis sûr…

L'humain récupéra rapidement ses affaire avant de passer devant. Après quelques mètres, il ralenti la cadence en tournant la tête pour observer les Lycans du coin de l'oeil. Sans un mot, ils s'immobilisèrent.

Je suis un invité, et tu me demandes de me détendre, mais vous êtes tout aussi sur vos gardes. Je vous propose un compromis, marchez à mes cotés…

C'était une proposition plus ou moins honnête. Après un bref regard échangé, les deux hommes hochèrent péniblement la tête. Cependant, Brend se plaça à la gauche de l'étranger et Mengor à côté de Brend. Prudence étant mère de sureté, il ne pourrait ainsi pas toucher les deux hommes si l'envie lui prenait.

Tu sais Brend. Je me trompe peut-être, mais ton Alpha a dut gagner ton respect avec le temps et de par ses actes… Tu m’as dit que je lui devrais respect et obéissance. Si elle le mérite, elle aura mon respect. Quand à l’obéissance, je n’obéis qu’à mes dieux et mes envies... Je suis ainsi, et je ne changerai jamais..


Mengör grogna. Il ne supportait pas que l'on manque de respect et d'obéissance à son Alpha. Elle était de loin la personne la plus honnête et responsable qu'il connaissait. Elle avait hisser les lycans au rends de citoyens et non d'animaux. Son travail était épuisant et ses responsabilités écrasantes, pourtant elle était toujours là, a se préoccuper de son peuple avant sa propre personne, à établir des règles nécessaires à la survie et le développement de la race et elle s'impliquait personnellement pour les faire respecter. Elle avait donner des années de sa vie pour que le peuple de métamorphe puisse s'en sortir et répliquer en cas de coup dur sans effectué un véritable massacre.
Avant que le géant ne puisse répliquer, un craquement suivit d'un pas lourd résonna dangereusement dans la forêt.

Un ami à vous ?


Brend secoua la tête avant de froncer les sourcils et porter sa main sur son épée. Mengör s'empressa de saisir sa gigantesque hache, sur ses gardes. Bien plus inquiet que les minutes précédents les deux hommes étaient tendus, les muscles crispés et les dents serrées, à l'affut du moindre mouvement.
Leur vision aiguisée de Lycan leur avait permi de distinguer la silhouette au loin, haut de cinq mètres avec une robe caramel. Il ne l'avait jamais vu auparavant, mais il était sans nul doute le Lycan responsable des massacres sanglants sur le continent.

_ Un solitaire, grommela-t-il.  

Ca n'était pas bon signe. Un lycan métamorphosé était ingérable, assoiffé de sang avec la seule idée de répandre le sang et la souffrance. Les deux guerriers connaissaient la difficulté de la tâche et ils espéraient que l'inconnu en soi conscient car le danger était présent. Trois hommes, même parmi les meilleurs combattant, risquaient de mourir sans anéantir la menace poilue et gigantesque.
Brend était partagé; éviter le solitaire était l'option la plus sage pour préserver leurs vies respectives, mais le laisser filer sans le contrôler, c'était le laisser massacrer encore une bonne partie du pays. Lui faire boire de la potion était impossible et les deux karath n'en avait qu'une faible dose sur eux. Mengör soupira en se déplaçant discrètement sur le côté, poussant Brend doucement pour qu'il le suive.

_ Nous allons l'éviter et nous signalerons sa position à une équipe de chasseur.


Sans attendre, les trois hommes se remirent en marche, dans l'espoir que le colosse ne décide pas de les prendre comme cible pour son diner.  
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MessageSujet: Re: Un pillard chez les Lycans   Un pillard chez les Lycans Icon_minitimeMar 11 Mar - 13:25

L’attitude des Lycans l’amusait beaucoup. Non, il ne se moquait pas d’eux, mais cette méfiance et cette assurance lui rappelait beaucoup Orlaithe, et dans un sens certains des ses Celtes. Ils étaient prudent et visiblement remplit d’expérience. Néanmoins, son sourire c’était effacer en voyant les précautions importantes qu’ils prenaient depuis l’apparition du Solitaire. S’ils étaient autant sur leurs gardes et qu’ils espéraient l’éviter, c’est que cette chose était bien plus puissante qu’il ne le supposait.

S’ils avaient mit la main sur les armes, Ragnar lui n’en avait rien fait. Il ne comptait pas se battre, et comptait sur ses deux gardes du corps pour s’occuper du problème. Le grand Khan refusait rarement un assaut, mais il n’était pas venu pour ça… Le petit groupe continua sa route alors que son esprit était focalisé sur ce qu’il se passait atour de lui. Il n’était pas dupe, les Lycans repèreraient sans doute bien avant lui une éventuelle attaque, mais on était jamais trop prudent, et il détestait au plus au point dépendre des autres. Le trajet continua dans le silence un long moment, et il sentait que ses jambes commençaient à fatiguer, cela faisait plusieurs jours qu’il marchait à un bon rythme, et ses deux compères rencontrés en chemin avançaient à pas rapides.

Ce fut que plus tard, que le solitaire refit de nouveau surface. Juste au devant haut, à quelques mètres, l’imposant loup les observait en silence sur une petite bute dépourvue d’arbre. Ils s’arrêtèrent, il leur barrait clairement la route. Ragnar n’aimait pas ça, la bête les traquait depuis un moment tout comme il l’avait traqué. L’affrontement était inévitable. Et cela ne l’enchainait pas. Et il n’avait pas prévu de révéler si rapidement ses lames d’argent. Il jura intérieurement alors qu’il voyait que les Lycans avaient saisis leurs armes respectives. Doucement, il arbora un sourire ironique et recula de quelques pas, toujours sans avoir fait le moindre mouvement vers ses armes. Devant le regard interloqué de ses compagnons, il leur dit d’un ton calme :


Et bien, je suis un invité non ? Un invité ne se bat pas, et vous êtes responsables de ma sécurité non ? Alors montrez moi ce que vous savez faire.


Visiblement ils n’appréciaient pas, mais le loup venait de faire un pas vers eux en grognant, visiblement décidé. Ils n’eurent donc pas le loisir de lui répondre. Ragnar vit que les deux guerriers se regardèrent un instant avant de s’élancer à l’assaut. Dans un sens, il admirait déjà ce qu’il venait de voir. Les deux hommes venaient de se mettre d’accord sur une stratégie sans un mot. Leur complémentarité était évidente, et c’était assez rare pour être souligné. Il s’attendait surtout à ce que ceux de leur race soient plus indépendants.

Ce qu’il vit ensuite le stupéfia. Le combat qui se déroulait sous ses yeux était aussi brutale que magnifique. Ils se rendaient coup pour coup, et il pu juger de lui-même du danger que pouvait représenter un tel monstre avec sa soif de sang et de carnage. Malheureusement pour lui, le combat se déporta doucement vers l’autre flan du promontoire à mesure que ses gardes du corps repoussaient le loup. Il n’eut bientôt plus que les bruits du combat et les cries. Il aurait bien voulut bouger pour observer encore, mais c’était trop risqué, et il en avait fut suffisamment pour ne pas vouloir s’y risquer. Pourtant, si les deux lycans y laissaient la vie, il serait le suivant, et ne trouverai pas la route tout seul même s’il en réchappait. Alors qu’il ne s’était pas encore décidé, un mouvement attira son attention. Le loup fonçait sur lui, mâchoire en avant. Ragnar jura tout en laissant tomber derrière lui ses affaires. Il retira d’un mouvement les deux caches de ses haches de jet avant de s’en saisir.

Le monstre de puissance fonçait vers lui. De nombreuses entailles pleines de sang le recouvraient. Visiblement il avait réussit à fausser compagnie à ses adversaires pour faire route vers une cible plus facile… Alors que le solitaire était bientôt sur lui, il vit les deux lycans faire à leur tour leur apparition, courant derrière la bête. Ragnar n’avaient pas beaucoup de temps pour réfléchir, pourtant il avait fait et refait son combat contre Orlaithe dans sa tête, et sa stratégie était toute trouvé… Alors que le monstre n’était plus qu’à quelques foulées, il jeta ses deux armes sur lui. La première vint se planter dans son épaule, le soulevant juste se qu’il fallait pour que l’autre viennent s’enfoncer dans sa poitrine. Dire que c’était ce qu’il cherchait était le surestimé, ses bras avaient juste cherché leur cible, le reste n’avait été que de la chance. Pourtant le monstre continua sa route destructrice et fut sur lui. Le celte l’évita au dernier instant en lui opposant son flan. Le monstre le manqua, mais un coup de pate envoya Ragnar au sol. Les griffes venaient de ricocher avec violence sur son bouclier attaché dans son dos. Le grand Khan se redressa rapidement et observa son adversaire tout en prenant en main sa hache et son bouclier. La bête semblait accuser le coup, les deux lycans ne lui avaient pas fait de cadeau. Le solitaire arracha avec ses dents la hache enfoncé dans son épaule et grogna. Les yeux bleus de son adversaire ne le quittait pas alors qu’il rafermissait la poigne sur sa hache. Son adversaire était mal en point, il pouvait le finir en un seul coup. Une manœuvre risqué mais logique…

Alors qu’il entendait les deux lycans s’approcher, il tapa de sa hache sur son bouclier. Invitant le loup à venir l’affronter. D’une prise d’appuie puissante, le monstre se lança de nouveau sur lui. Ragnar leva sa hache au dessus de sa tête, et se campa sur ses pieds. Au moment même où le solitaire l’atteignit, le Celte effectua une manœuvre de coté, évitant la charge à la manière d’un matador en usant de son bouclier comme leurre. A l’instant où les crocs et les griffes s’attaquèrent au bouclier de bois, la hache s’écrasa sur l’imposant coup de la créature qui continua sa marche en avant pendant quelques mètres avant de s’écrouler, la lame ayant brisé sa colonne vertébrale. Ragnar se redressa en grimaçant, encaisser la charge n’avait pas été sans conséquence, mais au moins il avait réussit. Pourtant, il n’aurait sans doute jamais pu le faire si son adversaire n’avait pas subit autant de dégâts auparavant, ce qui l’avait beaucoup ralentit dans ses mouvements.

Lorsque les deux Lycans arrivèrent à sa hauteur, le grand Khan leur afficha un sourire satisfait. Peut-être lui accorderaient-ils plus de respect à présent. Mais il avait révélé ses lames d’argent, et il doutait fortement qu’ils apprécient cette cachoterie. Le plus petit avait déjà les yeux rivés vers la hache encore planté dans le coup du solitaire, et son regard n’inspirait rien de bon. Ragnar s’approcha doucement du colosse et tendit son bouclier vers lui.


Tu peux me tenir ça l’ami ?


Lui mettant littéralement sous les nez, le Lycan le saisit presque par réflexe, et sans attendre Ragnar raffermit sa poigne et tira d’un coup vers lui. La lycan ne bougea quasiment pas sous la traction, mais un craquement sinistre retentit dans le silence. Ragnar étouffa un cri avec difficulté alors que Mengör relâchait sa prise. Le choc lui avait démit l’épaule, et il venait de se la remettre en place. Il laissa tomber son bouclier bien trop endommagé pour servire d’avantage et fit jouer son épaule en grimaçant. Il avait encore gagné une douleur pour un petit moment. Il marcha jusqu’au corps de son adversaire et en dégagea ses deux lames qu’il essuya sur son pantalon. Il reporta alors son attention sur Brend dont les yeux ne quittaient pas ses armes. Le celte haussa les épaules alors qu’il marchait pour récupérer sa dernière arme.

Je ne t’ai rien caché l’ami, tu n’as pas demandé. Et tu pensais que j’étais assez idiot pour me balader en territoire Lycan sans avoir de quoi me défendre convenablement ?


Ses explications n’étaient pas franchement convainquant, mais après tout, il s’en fichait, il n’avait rien d’autre à dire. Sans un mot de plus, et sans un regard, il reprit sa route comme si de rien était, laissant sur place son bouclier et ce qu’il restait de son sac, sa cape et son arc. Le petit groupe marcha en silence encore un très long moment. La tension était remontée. Beaucoup auraient pensée que le combat les aurait rapprochés, mais la méfiance était de mise. Chacun avait vu de quoi l’autre était capable et se tenait sur ses gardes. La nuit n’était plus qu’à quelques minutes lorsque les yeux bleus de Ragnar se posèrent enfin sur son objectif. Le camps des Lycans…
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Doylana Katell

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MessageSujet: Re: Un pillard chez les Lycans   Un pillard chez les Lycans Icon_minitimeJeu 20 Mar - 10:53

Tout s'était passé rapidement. Brend et Mengör avaient seulement eu le temps de se mettre d'accord sur la technique à adopter sous les rugissements enragés du solitaire. Les techniques simples et habituelles fonctionnaient plutôt bien d'ordinaire, seulement, neutraliser ou tuer un solitaire sans argent, ou sans potion, relevé presque de l'impossible. Les deux guerriers en étaient conscients, la peur de mourir face à ce genre de monstre ne faisait plus partie des tracas quotidien, après tout, elle n'était que le reflet de leur "moi" inétérieur.
Mengör se jeta le premier face à lycan, hâche en avant, pour la distraire quelques secondes alors que Brend, plus petit et plus agile se faufilait pour se retrouver dos à la bête. Sans attendre, il entailla profondément les chairs afin qu'elle ne se régénère pas trop vite. Le géant se contenta de parer la première attaque avant que le monstre fasse volte face, hurlant de rage et de douleur, la poitrine gonflée et les épaules écarter pour jeter ses pattes en avant. Sans attendre, le plus agile des deux Karaths se baissa avant de glisser sur le côté droit pour déchirer le tendon au niveau du talon d'achille de la bête. Après quelques pas égarés, les chairs commencèrent à se souder et la bête se stabilisa de nouveau.
Les coups pleuvaient et les griffes déchiquetaient de la peau tendre désormais juteuse. Ils avançaient, tous les trois, sans se rendre compte de la distance qui les séparait de l'humain. Concentré sur le combat, ils assainirent un dernier coup, ensemble avant que la bête ne titube pour courir plus loin. Ils avaient réussi à prendre le dessus sur la bête, et malgré sa rage et son gout pour le sang, le Lycan acvait fuit, conscient des enjeux.
Le temps que les esprit se rassemblent pour comprendre que le solitaire comptait en fait faire de leur invité un bon dîner, il était trop tard; la bête était déjà sur lui. Lancée en pleine course, les deux hommes arrivèrent avant même de voir le coup final. Seulement, ils savaient ce que signifié abattre un tel monstre en si peu de temps et les humains ne connaissant pas la potion, il ne restait que l'argent. Brend grogna en essuyant rapidement ses lames alors que Mengör gardait précieusement sa hâche en main.

Tu peux me tenir ça l’ami ?

A peine arrivée à sa hauteur, Ragnar lanca le bouclier à Mengôr qui s'empressa de le saisir d'une main, par réflexe. Un craquement sinistre retenti, l'homme, dont les capacités de régénération n'égaleraient jamais celle d'un lycan venait de se remettre quelque chose en place, sous les grimaces de Brend.

Je ne t’ai rien caché l’ami, tu n’as pas demandé. Et tu pensais que j’étais assez idiot pour me balader en territoire Lycan sans avoir de quoi me défendre convenablement ?

Il était vrai qu'aucun d'eux n'avaient demandé. Mais vu les fréquentations de se territoire, ils se voyaient également mal lui réclamer ses armes. Quand bien même, arrivé au campement et surtout près de l'Alpha, il devrait s'en débarasser, de gré ou de force.
Mengör s'appliquait à nettoyer sa hâche alors que Brend croisait les bras en s'expliquant, un masque sérieux mais loin d'être agressif peint sur le visage.

_ Tu as eu de la chance. Mais il va s'en dire que tu es un bon guerrier. Cependant, sache que tes armes ne passeront pas au campement. L'Alpha est une très bonne combattante et nos herboristes sont expérimentés, mais nous préférons ne pas prendre le moindre risque. Jusque là, tu peux garder tes armes.

Il leur restait environs deux jours de marches intensives. Elles pourraient bien s'avérer utile, ses haches en argent. Après quelques minutes de pause, de grignotage et d'hydratation, le trio reprit la route. Mengôr à la droite de Brend qui était à la droite de Ragnar. Toujours sur la défensive, les lycans ne purent s'empêcher de penser aux connaissances de leur invité surprise.

_ Quel lycan as tu rencontré pour connaitre toutes ces choses sur notre peuples?
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MessageSujet: Re: Un pillard chez les Lycans   Un pillard chez les Lycans Icon_minitimeVen 21 Mar - 16:23

Les guerriers avaient reconnue sa capacité de combat. Cela lui tira un léger sourire d’orgueuil. Encore heureux qu’ils reconnaissaient ses capacités. Il était Ragnar après tout ! Mais la suite lui plaisait beaucoup moins…  Laisser ses armes ? Hors de question… Bien que si cela se passait mal, elles ne lui sauverai jamais la vie, il comptait partir les armes à la main, et pas comme un pleutre… Il se contenta alors d’hocher la tête pour éluder le problème. Visiblement ils avaient encore pas mal de marche, autant ne pas rajouter de l’huile sur le feu, et cela lui laissait le temps de trouver une possible solution…

Le petit groupe se prépara en silence à reprendre la route. Ragnar rafistola comme il pu son sac pour garder les restant de sa chasse. Sans son arc, il ne pourrait plus mettre la main sur d’autres animaux, et ils n’avaient pas le temps pour utiliser des pièges.  Ils avaient reprit la route dans la même disposition que tout à l’heure. Ragnar plus léger de quelques kilos avec son bouclier en moins et son arcs sifflotait une chanson de son pays lorsque le plus petit des deux lui posa une question. Ragnar resta silencieux quelques instants. Soient ils le testaient, soient ils n’étaient pas au courant pour Orlaithe. Elle n’était peut-être même pas rentrée au camp… Une partie de lui en fut soulagé, au moins il ne la croisera pas. L’autre était triste de ne pas avoir la chance de la recroiser. Dans tout les cas, il fallait qu’il donne une réponse sans mouiller la Lycan. Prennant une voix volontairement fière, il répondit :


Un guerrier comme vous deux. Qui avait aussi quelques difficulté à donner son nom, et une proportion assez importante à la bagarre. Disons simplement que j’ai eut assez d’arguments pour en apprendre un peu…


Un sourire s’était peind sur son visage, il était légèrement provocateur, mais c’était une manière d’éviter qu’ils tiquent sur le manque d’information qu’il leur ofrait. Le regard de ses camarades de ballade lui indiqua clairement qu’il avait vu juste.

Ne me regardez pas comme ça, le lycan est vivant. Mais je me doutes bien qu’il n’allait pas clamer partout qu’il n’avait pas réussit à faire face à un simple humain… Visiblement la fierté est l’un de vos nombreux pécher mignons…


Il garda son regard sur eux quelques instants, puis les reporta enfin droit devant lui. Ils durent encore marcher deux longues journées. Le voyage était ereintant, et Ragnar prennait énormément sur lui pour ne pas montrer de signe de fatigue. Il se demanda même si ces deux là n’était pas tout simplement infatigable. Ils firent quand même une pause à la tomber de la nuit, sans doute d’avantage pour des raisons des sécurités que pour se reposer. A son grand soulagement d’ailleurs. Il mangea ce qu’il lui restait de ses précédentes chasses. Les lycans eux visiblement n’avaient aucun mal à chasser, le plus petit était partit depuis à peine quelques minutes avant de revenir avec de quoi manger.

Les yeux bleus de Ragnar se posèrent vers le ciel. Il essayait de se repérer par rapport aux étoiles. Mais le ciel d’ici n’était pas tout à fait le même, et il ne maitrisait pas vraiment bien cet art… Celtica était une petite île, il n’en avait jamais eut besoin…

Le reste du chemin se passa sans grosse encombre, jusqu’à l’arrivé au camp. Il savait que ses deux gardes du corps allaient lui demander ses armes, et cette idée de lui plaisait toujours pas. Ils n’en avaient pas reparlé depuis l’attaque du solitaire… A quelques centaines de mètre de leur destination, ils stoppèrent leurs pas. Bon c’était le moment. Après tout, il ne venait pas pour faire la guerre, du moins pas tout seul… Il se décida alors à leur tendre ses trois haches, mais il tapota son couteau de chasse :


Celui là, je le garde, la lame est en acier et non en argent, et ce n’est qu’un petit couteau…


Les deux Lycans se regardèrent et laissèrent finalement coulé. De toute manière, il n’allait pas pouvoir faire grand-chose avec cette petite lame… Ils reprirent alors leur marche, et il pénétra enfin dans le camp. Ils remontaient ce qui ressemblait à une allée centrale alors que plusieurs de leur congénères l’observaient. Certains avec curiosité, d’autres avec un peu plus de malveillance. Il est vrai qu’il ne devait pas être courant de voir un humain débarquer chez eux, même désarmé. Et les haches d’argent dans les mains de son escorte énervait visiblement les plus observateurs. Ragnar lui afficha un léger sourire alors que ses yeux parcouraient son environnement. Il observait, analysait, comptait. Toute information viable était bonne à prendre en cas de soucis, ou même de conflit… Il cherchait également Orlaithe. Il espérait vraiment ne pas la réparer, cela n’était pas une situation qu’il appréciait. Et comme il avait dit, il espérait ne jamais la revoir. Enfin, c’est ce qu’il se répétait, la dualité entre esprit et cœur était appanache des hommes… Les Celtes continuait sa marche, la tête haute. Torse nue, on pouvait voire son nouveau tatouage, un corbeau en tribale qui fanfaronnait au niveau de son pectorale gauche et dont les serres venaient attraper l'imposante cicatrice que lui avait laissé la Lycan.

Enfin le colosse lui fit signe de s’arrêter, alors que Brend continua sa route quelques secondes pour aller parler à l’oreille d’une femme non loin devant lui. Il l’observa quelques secondes, essayant de vérifier si les informations qu’il avait sur l’Alpha lui confirmerai son identité. Mais vu le silence qui régnait maintenant et l’immense respect que Brend venait de montrer en s’approchant d’elle, cela ne pouvait être que Doylana.

Ragnar croisa les bras devant lui en attendant. Ses yeux bleus ne s’occupaient plus du tout de son environnement, tout son attention était concentré sur la chef des Lycans, la détaillant sans gène. La suite promettait d’être intéressante, cette jeune femme semblait être pleine de ressources…
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Doylana Katell

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MessageSujet: Re: Un pillard chez les Lycans   Un pillard chez les Lycans Icon_minitimeLun 24 Nov - 23:01

***

plusieurs heures étaient passés depuis le départ de mes guerriers et je devais avouer que l'amie en moi s'inquiétait beaucoup plus que l'Alpha. Ils représentaient beaucoup pour la meute.Ils étaient de loin les deux meilleurs combattants et tenaient éloignés les mal intentionnés. Ma place était prisée par beaucoup d'hommes, la plupart mal intentionné. Je chassais vaguement ces mauvaises idées de ma tête en grattouillant l'oreille de Paden, qui attisa la jalousie de son frère et de Derk, qui se virent aussi attribuer un signe d'affection.

Le discours avait été fait, les nouveaux étaient informés des règles et chacun était à sa place. Tous seraient à l'entrainement quotidien des armes et du combat au début de la journée, mais les plus vieux iraient ensuite aider à la cuisine, au linge et à la couture. Les enfants étaient pour la plupart libre de jouer dans l'enceinte du campement après l'entrainement. De si petit muscles ne devaient pas être trop brusqué.

Je m'attelais à l'organisation des tâches, des individus rapidement avant de poursuivre avec les demandes et les conflits.
Prêt de ma tente, j'étais debout, dressée comme un I sur mes jambes musclées pour entendre les plaintes. Une femme s'avança, visiblement furieuse en trainant ce qui semblait être son compagnon par l'oreille. Il me fallut quelques secondes pour la reconnaitre, il s'agissait de Laïla, réputé pour sa jalousie et son franc parler. La scène était de loin une des plus comiques qu'il m'avait été donné de voir mais la raison en serait bien moins drôle. Je fronçais les sourcils en regardant l'homme, la mine dépité et honteuse, qui détourna vite le regard.

_ Cette pourriture tourne sans cesse autours des femmes du campement! Je ne tolèrerai pas qu'il puisse en toucher une seule, ma colère est grande Doylana, et je me verrai dans l'obligation de régler les comptes par la violence, bougonna-t-elle.

Je levais les yeux au ciel avant de poser une main compatissante sur son épaule.

_ Je te rassure, si ton mari ne veut pas se tenir au serment qu'il à prêter, il se verra attribuer une bien plus triste punition que celle des coups. Il dira au revoir à sa virilité. Les femmes quant à elle, savent désormais à quoi s'en tenir, mais je ne blâmerai pas un esprit trop jeune et faible de sa curiosité et des mauvaises intentions de ton époux.

L'homme avait pâli quant à Laïla, elle sembla satisfaite et tourna les talons en le laissant là, perdu et désorienté à la simple idée de se voir écraser par mes talons. Il se releva rapidement et tituba vers la forêt. Je soupirais en voyant le monde qui s'approchait, la plupart était nouveau, mais il y avait aussi les éternels insatisfait. La chaleur de la main ferme de Brend me sauva.

_ Nous avons mit fin à la menace du solitaire, un invité surprise avec de bonne capacité de combat nous a aidé, il te réclame.

Je levais un sourcil en regardant par dessus mon épaule. Une silhouette presque aussi grande de Mengör semblait fière et orgueilleuse. Je m'étais réjouis visiblement trop vite.

_ Naïsha est beaucoup trop occupée avec les apprentis... Je dois trouver quelqu'un d'autre pour gérer les conflits. Installe le dans ma tente et apporte lui de quoi se rassasier. Ne le quitter pas d'une semelle.


Sans attendre je m'excusais auprès des habitants avant de foncer vers les herboristes, prendre conseil auprès de mon amie. Nous nous mettions d'accord sur une vieille femme du village, toujours fidèle et calme. Je me présentais à elle dans la foulé pour l'assigner de sa nouvelle tâche avant de me rendre à la rivière. Je ne m'étais pas encore lavée et l'eau me manquait cruellement. Je saisissais un linge propre pour me laver le visage, la poitrine et les jambes, déjà salis par la poussière du camp avant de trottiner vers ma tente. Tout en tirant l'épaisse peau de cuir, je vis apparaitre petit à petit la silhouette de l'inconnu. Il n'était pas désagréable à regarder, mais son sourire taquin et ses prunelles gonflées d'amusement et de fierté promettaient de bien grandes surprises.
sans attendre, mon corps encore humide entra entièrement dans le petit espace qui m'était d'habitude entièrement réservé. Ma main droite attrapa un tissus propre et sec pour m'essuyer doucement. Mengör et Brend ne purent s'empêcher de glisser un coup d'oeil déplacer alors que la texture pâle tamponnait doucement ma poitrine largement découverte ma tenue simple. En faisant abstractions de ses regards complétement masculin, je m'asseyais.

_ Je suis Doylana, l'Alpha. Tu as demandé à me voir?
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MessageSujet: Re: Un pillard chez les Lycans   Un pillard chez les Lycans Icon_minitimeMar 25 Nov - 12:37

Les yeux bleus de Ragnar n’avaient pas quitté l’Alpha durant tout l’échange avec ses hommes. Elle dégageait une réelle assurance naturelle, et beaucoup de respect l’entouraient. Néanmoins, il allait visiblement devoir attendre pour lui parler. Ces compagnons de route lui firent signe de le suivre. Il détacha alors son regard de la leader Lycane pour reprendre son chemin. Il profita de son petit trajet pour continuer son observation. Il analysait, comparait avec ce qu’il savait déjà, comptait. Nombreux furent les regards qui se tournèrent vers lui, visiblement son odeur humaine attisait la curiosité.

Il arriva enfin dans une grande tente. L’intérieur était simple et sombre, mais avant tout fonctionnel. Son père lui disait qu’on en apprenait beaucoup sur une personne en visitant sa demeure. Il en fit rapidement le tour, sans rien toucher. Sa curiosité ne dura pas longtemps, il s’arrêta à une chaise pour y prendre place. S’assoir après un si long trajet était un luxe. Grognant de satisfaction, ses yeux bleus se tournèrent alors vers ses deux accompagnateurs. Il le détailla en silence pendant quelques secondes avant de leur demander dans un sourire.


Dites moi, vous avez quelques choses à boire ici qui est autre chose que de l’eau ?


La demande était assez claire, et quelques instant après on lui apporta de quoi étancher sa soif. Savourant l’alcool ainsi offert, le celte ferma les yeux et remit ses idées en place. Pour l’instant tout c’était presque déroulé comme prévu. Il était en un seul morceau, il était là où il voulait être, il allait rencontrer l’alpha, et il n’avait pas croisé Orlaithe. Les dieux avaient été cléments avec lui. Cela allait-il continué ?

Ce fut que plusieurs longues minutes plus tard que l’Alpha se montra enfin. Rouvrant les yeux, Ragnar découvrit son interlocutrice à moitié dénudé et dégoulinante. Cela lui tira presque immédiatement un large sourire. Elle l’avait fait attendre longtemps, lui montrant ainsi qu’il n’était pas sa priorité, et cette petite apparition faisait visiblement son effet, surtout sur ses propres hommes. Bien qu’il était prêt à reconnaitre sans aucun détour qu’elle avait un charme certain…

Elle vint alors se placer devant lui, se présentant enfin. Ragnar se redressa doucement, s’enfila une petite lampée de breuvage, et lui répondit doucement.


Je me nomme Ragnar Aledan, Grand Khan des Celtes. Peuple d’au delà les mers.
Voici donc la fameuse Doylana Katell, l’Alpha des Lycans de cette region. Je dois avoué que tu es plutôt fidèle à ce que l’on m’avait dit…


Il venait volontairement de rajouter son nom. Il savait qu’en lui montrant qu’il en savait beaucoup, il capterait bien plus facilement son attention. Le problème, c’est qu’il ne pouvait pas trop en dire. Il ne savait pas ce qu’était devenue Orlaithe. Si elle était revenue ici, et avait raconté son aventure, trop d’informations pourraient lui attirer des ennuis… Ses deux accompagnateurs n’avaient pas tiquer sur son nom, et il n’arrivait pas à lire dans le regard de son interlocutrice si il lui semblait familier…

Je suis venue ici pour te parler. Ou plutôt te proposer un choix…


Tout en parlant, il plongea lentement sa main dans sa poche et en sortie une carte, ainsi qu’une petite pièce de bois. Ses mouvements étaient lents, il ne montrait clairement aucune marque s’hostilité. Il ne tenait pas à ce que les deux guerriers lui tranchent la tête en le croyant agressif.
Il déposa la carte devant le regard de Doylana, et repris la parole, tout en jouant avec la pièce de bois qu’il avait gardé en main.


Mon temps est precieux, et je suppose que le tient aussi. Alors, je vais tacher de jouer carte sur table. Nous verrons où cela va nous mener…


Tout en lui montrant sur la carte, il commença, d’un ton plus froid, aussi neutre qu’il était possible.

Mon peuple vit sur une île vers ici. Nous sommes un peuple de guerrier depuis des générations, toujours à nous battre les uns contre les autres. J’ai changé cela, je les aient unis… Et nous tournons maintenant notre regard vers des terres plus accueillantes que les notres...

Tu as déjà dut entendre parler de nos raids. Je suis un guerrier, pas un simple pillard. Et cette terre à bien plus à offrir que simplement de l’or et du sang. Et mon peuple à besoin de bien plus…
Pour cela, j’ai besoin d’installer un pied à terre ici…


Son doigts vint se poser sur la cote, non loin du campement. Une belle plage entourée de plaines et de l’embouchure d’un fleuve…

Ce endroit me servira de point de ravitaillement pour avancer plus en avant dans les terres. Mais également comme port, car je compte cultivé cette terre si riche dont vous ont gratifier les dieux. En somme, je veux annexer une partie de la cote…


Il releva alors le regard vers elle. Il venait clairement de lui expliqué qu’il comptait s’installer sur son territoire. A la base, l’idée ne l’enchantait pas non plus, les Lycans représentaient une menace réelle. Mais il n’avait pas le choix, c’était la meilleur zone possible à distance raisonnable de Celtica pour que les trajets en bateau soient viables…
Sans trop lui laisser le temps de répondre, il reprit doucement la parole.


Je pense que nous serons tout les deux d’accords sur un point. Je ne peux pas réaliser une telle chose avec la menace de tes lycans au dessus de la tête. Et tu ne peux pas laisser la menace de mon camps s’installer si proche chez toi…


Reculant doucement sur sa chaise, il dégaina doucement le couteau de chasse qu’il avait sur lui. Sans un geste agressif, et sans un regard pour ses deux gardes du corps, il reprit.

Nous savons tout les deux qu’il n’existe alors que deux possibilité. Voilà le choix que je t’apporte…

La guerre…


Il vint planter le couteau à la gauche de la Lycan sur la table. Le mouvement était assez sec pour le faire tenir, mais assez calme pour ne pas avoir fait croire à une agression.

Ou la paix par une alliance…


Il déposa alors le petit morceau de bois qu’il gardait dans la main depuis tout à l’heure. La petite pièce sculpté représentait un corbeau semblable au tatouage qu’il avait sur la poitrine dont les battes enserraient les marques de griffures laissaient par Orlaithe.

Le sort de nos peuples sera dicté par l’objet que tu te décideras à saisir sur cette table… C’est un choix pesant n’est-ce pas ?
Voilà pourquoi je te propose d’en discuter seul à seul, sans ces deux là


Son regard se tourna alors vers les deux guerriers toujours présent. Il voulait s’en débarrasser pour facilité la discussion. De toute manière, sans lame d’argent, il ne pourrait pas faire grand-chose, mais il savait surtout que comme lui, elle avait le poids des siens sur le dos. Il était venue jouer carte sur table, il espérait pouvoir mener cette conversation de la manière la plus franche possible, et la parole était toujours plus libre sans oreilles indiscrètes..
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Doylana Katell

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MessageSujet: Re: Un pillard chez les Lycans   Un pillard chez les Lycans Icon_minitimeSam 29 Nov - 16:51

La main trapue du guerrier étranger saisît fermement son verre ridiculement petit entre ses doigts pour en boire une lampé. Il s’était redressé convenablement sur sa chaise juste avant ça, un signe que j’accueillie comme respectueux. Confortablement installée, je l’observais. Il avait la peau mate, surement dû à sa région, un soleil fort devait souvent venir frapper sa peau. Les nombreuses cicatrices prouvaient ce que je pensais déjà en voyant son imposante carrure. Il devait être un redoutable combattant. Son bras droit était couvert d’une encre brune dont les motifs m’étaient totalement inconnus, un dessin du même genre ornait un de ses pectoraux, qui semblait des plus dur, d’ailleurs. Sans plus attendre, je plantai mes prunelles bleutées dans les siennes, pâles.

Sa voix grave transperça mes tympans, au simple son de mon nom. Ainsi, il savait qui j’étais. Un point négatif qui fit tiquer Mengör, qui ne dit rien pour autant. Neutre, je continuais d’écouter. Il sorti une carte et montra son pays. Inconnu à mon peuple et certainement à la plupart de ce territoire, bien loin de nos côtes, il semblait pourtant fermement décider à installer les siens ici, sur notre territoire. Les questions commençaient déjà à assaillir mes pensées alors que mon visage ferme ne montrait rien de mon instabilité face à ses propos.
Les sourcils de mes guerriers se froncèrent violemment. On voulait les mettre à la porte, à ma porte. Ils se regardèrent sans un mot avant de me fixer lourdement. Si l’inconnu savait mon nom, il ne savait peut être pas pour l’ouïe extraordinaire des Lycans. Mais il ne fallait pas prendre de risque pour autant.

_ Mengör, tu peux sortir. Retourne t’assigner à tes tâches.


Le plus grand des deux une fois dehors, sans lâcher quelques grognements en se dirigeant vers la sortie, je me retournais vers Ragnar.

_ Brend est une tombe. Il n’influencera aucun de nos choix. C’est un homme digne de confiance à l’esprit calme. Et puis, je ne voudrais pas inquiéter une meute complète de Lycans en restant seule avec un parfait étranger.

Je me lavais calmement pour saisir une pinte en terre cuite un peu plus loin avant de me la remplir de bière. Je ne buvais pas souvent, mais une occasion comme celle-ci promettait de détestables et longues discussions.

_ La guerre, ou une alliance ?


Je buvais trois longues gorgées du liquide pétillant avant de poursuivre, la main toujours fixement fermée sur mon verres, pâlissant mes phalanges.

_ Tes choix sont draconiens. La guerre contre les Lycans n’est pas une décision prudente, cela relève même du suicide. Nous ne sommes pas en retrait des autres peuples par simple envie de solitude.

Je n’avais pas totalement tort. Si les Lycans avaient été si longtemps détestés, c’est bien parce qu’ils représentaient une menace réelle et mortelle...
Je ne pouvais pourtant pas me permettre d’anéantir des vies innocentes pour décisions comme celle-ci. Il avait fallu des années au campement pour compter autant de guerrier et de métamorphes. Je ne reprendrai certainement pas tout à zéro pour un fichu conquérant.
De plus, les Lycans sans Alpha stable retourneraient à la vie de bêtes méprisables, loin de toute civilité et contrôle. Durant de longues minutes, mes prunelles restèrent fixer sur la carte. Il devait forcément y avoir une autre solution. Heureusement pour mon peuple, Ragnar n’était pas au courant des négociations avec les elfes. Ce dernier était un allié de poids dont il devait ignorer l’existence. Voir même la race elfique elle-même.
Il connaissait notre faiblesse à l’argent, il nous savait donc mortel et non invincible.

_ Les tiens seraient bien plus en sécurité sur vos terres encore vierges de toutes pattes lycannes… Il serait plus sage pour tout le monde qu’aucune vie ne soit prise, en effet. Je tolèrerai Votre présence ici.
Une phrase qui arracherait surement un sourire à mon hôte, pourtant je ne comptais pas laisser un nombre d’homme équivalent à mon peuple dresser leur ville et leur culture sans règle.

_ Cependant, seule une poignée de tes hommes sera tolérée, pas plus d’une vingtaine, femmes et enfants compris. Les armes seront autorisées, mais pas celle en argent. Je ne mettrais pas en danger mon peuple pour des étrangers. Vous serez sous surveillance constante par bon nombre de mes guerriers.

C’était loin d’être suffisant pour garantir la sécurité à mon peuple. Je me devais de me montrer digne de mon rang d’alpha. Je devais laisser mon cœur de femme et retrouvé mon cœur de pierre d’Alpha pour le bien de tous. Un geste qui ne m’enchantait guerre.

_ Je viendrais voir moi-même tes hommes. Et ils seront marqués.


Une chose qui me plaisait encore moins, mais nécessaires. Les papiers ne suffiraient pas. Trop facile à transmettre ou falsifier, il devait porter quelque chose sur eux. Visible, que le temps n’effacerait pas. Le tatouage me paraissait une bonne idée, mais d’après ce que je voyais, bon nombre de son peuple devait être aussi bien colorés.

_ Les marques se feront à par une lame, au même endroit pour tous. Mes herboristes travailleront à leur donner une cicatrisation et une couleur bien spécifique pour éviter les débordements. Si tu le souhaites, mon peuple aura une marque, différente.

Je n’avais pas le cœur à devoir marquer de la sorte de jeunes enfants, mais la malveillance des parents pouvaient couter cher à mes lycans. Il aurait plus simple de lui ordonné de rester ici pendant que ses hommes foulaient les terres, mais l’idée qu’il puisse voir, manger et combattre avec nous me donnait la nausée, même si un simple coup de griffe aurait signé son arrêt de mort.

_ Je ne laisserai pas femme et enfant de ton peuple s’affamer par une terre incultivable. Je prendrais en revanche toutes les précautions nécessaires pour les miens. Ajoute à ces règes l’interdiction formelle d’approcher, d’entrer ou d’observer le campement. Mes hommes auront l’interdiction même d’entrer en contact avec vous, sauf une poignée d’entre eux pour les demandes ou négociations. Vous vous installerez au moins à trois jours du campement et vos allez venus vers les côtes devront être signalées.

Je n’avais jamais été très douée pour la politique, je ferais de mon mieux avant de demander sagement conseil auprès de mes alliés.
Lentement, j’apportais de nouveau ma chope à mes lèvres pulpeuses pour en boire d’autres longues gorgées savoureuses. Machinalement, ma canine droite, acérée, se planta dans ma lèvre et fit perler une généreuse goutte de sang.

Je pouvais au moins limiter le nombre d’homme et de distance pour le moment. Ajouté la surveillance à ça, je ne pouvais guère faire mieux pour le moment.

_ Je ne suis pas pour la guerre, mais je ne suis pas pour l’alliance non plus. Tu ne compteras pas sur nous, excepté en cas de Solitaire. Nous ne serons en contact que pour les obligations.


Intérieurement, je hurlais au dieu de me laisser tranquille avec tous ces conflits et toutes ces obligations politiques. J’espérais prendre un choix raisonnable. Brend ne bougeait pas, son regard était vissé sur le dit celte, prêt à lui arracher la tête au moindre mouvement. Lentement, je saisissais le couteau pour le retirer de son socle avant de jouer avec la lame.
_ Je t’écoute, sur tes intentions ou tes suggestions, mais les termes sont difficilement négociables.

La pointe de la lame se planta dans mon index droit alors que je fondais mes prunelles grisées dans celle du chef. J’étais décidée à ne rien laisser au hasard, la paranoïa quant à ses individus serait maximale. Je n’aimais pas devenir impassible, intransigeante et dur comme le roc, mais je n’avais pas le choix. Une vie perdue valait mieux que plusieurs.
J’attendais la suite des évènements, les conditions imposées seraient en négociations durant des heures avant de trouver un terrain d’entente. Il était tout aussi décidé que moi et loin d’être bête, à mon grand regret.
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MessageSujet: Re: Un pillard chez les Lycans   Un pillard chez les Lycans Icon_minitimeLun 1 Déc - 14:42


Les choses étaient en place, la négociation allait pouvoir commencer. Il jouait bien plus que sa propre vie en cet instant, il jouait l’avenir de son peuple. Ce qu’il voulait faire était un énorme pas en avant, la question était de savoir s’il allait être stable, ou faire trébucher tout les celtes.
Il savait pas mal de chose sur l’Alpha qui se tenait en face de lui grâce à Orlaithe, mais ces informations restaient quand même limités, et n’étaient que le point de vu de la Lycan. Pourtant il avait choisit de s’y fier…

Il l’observa se lever pour se prendre un verre. Rien que par ce geste, elle annonçait clairement la couleur. La discussion allait être longue… Au moins, il n’allait pas perdre sa vie immédiatement. Elle fit sortir ensuite un de ses hommes, expliquant son raisonnement. Il ne pouvait pas lui en vouloir, il aurait très probablement fait là même chose…

Ensuite il l’écouta. Calmement, sans rien dire. Ses yeux bleus observaient la jeune femme en face de lui. Dans un certain sens, il lui trouvait des similitudes avec son amante. Mais cette pensée fut vite chassée pour se concentrer sur son plan. Son regard ne la quittait pas, absorbant, analysant et mémorisant chaque parole, chaque mouvement.

Lorsqu’elle saisit la lame pour jouer avec, il afficha alors un léger sourire. Chez lui, elle venait en saisissant l’arme, de signifier son envie de faire la guerre. Mais tout comme son ancienne esclave, elle ne connaissait pas la culture celte… Cela signifiait qu’Orlaithe ne lui avait jamais parlé de son périple ? Voilà qui était très rassurant si cela pouvait être confirmé…

Doucement, il se redressa, et déposa son regard dans le sien. Son sourire avait disparut, pour laisser place à une expression plus froide. Sans la quitter du regard, il avança sa main pour se saisir de la petite sculpture de bois, qu’il s’amusa à faire jouer entre ses doigts. Sa voix calme se fit de nouveau entendre.


Doylana… Je ne remets pas ta capacité à gouverner les tiens en cause. Loin de là, le respect qu’ils te témoignent me suffit à connaitre ta valeur… Mais sans vouloir t’offenser, je pense que l’isolationnisme de ta race ne te permet pas de voir ce qui est devant toi… Je ne viens pas ici pour te supplier de me faire une petite place surveillé, je viens ici t’offrir une chance de ne pas voir ton peuple périr…


Il marqua une pause, ses paroles étaient aussi dur qu’arogante, il ne voulait pas aller trop vite pour être offençant, mais la menace était bien réelle.

Si demain je rentre en guerre. Je perdrai peut-être mes guerriers, sûrement ma vie. Mais mon peuple subsistera dans mon royaume, et un jours, un autre prendra ma place. Et je dois avouer que même si je gagne, ce qui est envisageable malgré ce que tu peux penser, je risque d’y perdre beaucoup trop d’homme pour pouvoir mener à bien mes projets…

Mais réfléchis… Qu’en est-il de toi ? Tu sous estime à la fois la puissance de mes guerriers, et leur nombre… Et nous avons l’avantage de pouvoir choisir le moment du combat, ce qui n’est pas ton cas… Penses tu réellement avoir suffisamment de guerriers pour défaire une armée équipé en argent ?.. Quand bien même tu serai victorieuse sur le champs de bataille, combien des tiens resterait-il ?
Et crois tu vraiment qu’avec la crainte que ta race inspire, il s’écoulera beaucoup de temps avant que tes voisins comprenne que tu es affaiblis et vienne te frapper à leur tour ?


De nouveau, il marqua une pause et déposa la petite figurine en bois à l’endroit même où se trouvait le camp sur la carte.

Si il y a une guerre, mon armée périra peut-être, mais ton peuple périra à coup sûr…


La menace était réelle, ferme, et il était claire qu’il n’y avait aucun bluff dans ses paroles. Son regard n’avait toujours pas quitté celui de l’Alpha. Doucement, son visage se détendit légèrement, et un sourire presque chaleureux s’y dessina. Il se laissa de nouveau aller sur le siège, et reprit d’une voix plus douce.

Je sais ce que représente ce camps pour toi Doylana, tout le mal que tu as eut à le mettre en place, et à le maintenir… Je sais que tu sera prête à tout pour le défendre, mais je sais aussi de toi que tu es quelqu’un de réfléchit. Sinon je ne serai pas venue jusqu’à toi seul…

Tu ne peux pas laisser mon armée sur tes rivages. Et je ne peux pas laisser ton camp si proche de mes nouvelles terres. Crois-tu réellements qu’une poignée d’homme me suffira ? C’est une ville entière et son port que je compte installer ici. Guerriers, femme, enfant. Je veux cultiver cette terre, je veux pouvoir y faire grandir le futur de mon peuple, sans qu’il soit question de faim. Qu’ils puissent cultiver, pécher. Et que mes guerriers soient capable d’imposer cet état de fait contre quiconque qui en doutera.


De nouveau il marqua une pause. Il voulait laisser le temps à son interlocutrice de bien comprendre ce que signifiaient ses paroles. Il ne venait pas en conquérant, il venait en colonisateur…

Maintenant, il existe une autre voie que celle du sang… La guerre bien qu’encrée dans mes gènes n’est pas une option adéquates pour de tels projets… Alors écoute moi bien, voilà ce que je suis prêt à t’offrir…

Tu me laisseras m’installer comme bon me semble, sans aucun restriction de nombre. Tes Lycans devront rester loin de mes installations le temps que tout se mette en place. Chacun restera chez soit, les premiers mois… Une fois que les protections de la ville seront en place, nous pourrons alors commencer réellement notre alliance.

Alors qu’il parlait, il reprit en main la petite sculpture de bois, et la déposa à l’endroit même où il comptait batir sa nouvelle ville.
Je te propose une alliance basée sur le commerce et le soutient. Si ton camps ou le miens vient à être attaqué, l’autre devra offrir immédiatement un soutient militaire et un asile aux non-combattants. La participation à une offensive d’un de nos deux peuples envers un autre devra être débattue et nous gardons tout deux la possibilité de ne pas s’en mêler.

Mon nouveau village pourra fournir au tiens le produit de sa pèche et de ses cultures. J’imagine que nourrir autant de monde n’est pas une chose facile. Moi je t’offre de quoi le faire. Et je suis même prêt à accepter que certains des tiens puisses venir cultiver, ou pêcher chez moi. L’échange de culture ne peut qu’être profitable… Mon peuple est habile dans le travail du bois. Ne crois-tu pas que quelques bâtisses en dur rendrait la vie ici plus confortable ?
Tes guérisseurs utilisent des plantes semblable à celles qui remplissent les sacoches des nôtres. Imagine les progrès qu’ils pourraient faire en partageant leurs connaissances…

La seule condition que je t’impose, et imposerai aux miens, c’est que tout lycan entrant dans mon village ou tout celte entrant dans ton camps devra le faire sans arme et en s’annonçant au préalablement. Après, seul le temps et le bon entente entre nos peuples pourra faire de cette alliance quelque chose de grand…


Le bâton de la guerre, et la carotte du partage. Une vielle technique politicienne, mais toujours aussi efficace. Au moins, il avait joué carte sur table… Restait plus qu’à savoir s’il allait repartir ici avec un allié de poids, ou avec sa tête en moins…
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Doylana Katell

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MessageSujet: Re: Un pillard chez les Lycans   Un pillard chez les Lycans Icon_minitimeMar 9 Déc - 0:02

Je détestais plus que tout que l'on ne me laisse qu'une seule et triste issue. Une bête sauvage enfermée, dont la sortie est irréfutablement bloquée, ne pouvait qu'être agressive et dangereuse. Une vague prière vers Torness me permît de reprendre mes esprits, derrière mon visage fins aux allures impassibles.
Mon interlocuteur était trop loin d'être bête pour se faire berner ou accepter facilement mes conditions. Par les dieux, que j'aimais les sots dans ces moment-là! Malheureusement, je n'étais jamais en discussion politique avec eux. Il réfuta bien sûr toutes mes conditions pour insister sur le partage et l’avancée que nos peuples pouvaient faire, réunis.
Il ne savait manifestement pas pour l'alliance avec les Elfes et miraculeusement, il ne savait pas lire dans les pensées, par conséquent, seuls mes gestes pourraient le guider.
Il était sûr de lui, son regard ferme et ses paroles glaciales prouvaient son aptitude à diriger. Il n'avait pas tort sur tout, mais il ne connaissait visiblement pas les réelles capacités d'un peuple lycan. Nous avions reçu de notre créateur une capacité hors norme pour retenir nos émotions afin de les gérer, certes, mais cette méditation ne nous sauvait pas. La potion le faisait.
Je pouvais donc supposer qu'il connaissait beaucoup de la puissance lycanne par le peu de choses qu'il ait vu ou rencontrer, c'est à dire, trop peu pour que je ne mette toute la population dans un pareil danger. Il n'avait visiblement pas compris que j'étais à la limite du possible. Un nombre incalculable d'humains ne pouvait pas résider tranquillement sur nos terres armés méthodiquement d'argent.

Je soupirais en levant les yeux au ciel, je n’avais aucune envie de perdre du temps en discussion ennuyeuse, mais je ne pouvais pas non plus déclencher une guerre par mon mauvais tempérament.
Mes prunelles aux couleurs incertaines de gris et de bleus le fixèrent sur le celte. Il était difficile de sonder l'âme d’un conquérant et je ne savais pas s'il était inconscient ou s'il prenait un risque nécessaire pour ses plans. Lentement je me levais en remettant mes cheveux bruns en place. En silence, je saisissais ma chope pour la remplir avant de prendre quelques gorgées.
Je prenais le temps de déglutir calmement, aucun de mes gestes ne trahissaient mon énervement, à l'inverse de Brend, qui dégageait une aura meurtrière, certainement sur plusieurs mètres.

_ Je comprends l'intérêt de ta venue. Ton peuple ne mérite pas de mourir de faim, mais mon peuple ne mérite pas supporter le joug d'une autre race, une fois de plus.

Je marquais une pause, prenant soin de bien choisir les mots suivant. Mon regard devenait vide, aspirer par les tourments de la diplomatie.

_ Tu as raison, Ragnar, je tiens à mon peuple et à ce que j'ai tant peiné à construire en des décennies. J'aime chaque visage, chaque défauts, chaque êtres faibles ou encore méprisables de ce camp. J'ai mis des siècles à aimer véritablement cette race, directement inspirée de nos ancêtres indomptables et à adorer leur histoire. Alors non, je ne les laisserai pas. Jamais. Ils sont ma seule famille.


Alors que je ne décrochais pas le celte des yeux, je sentis Brend poser un regard bienveillant en ma direction, touché par mes paroles. Elles lui allaient droit au coeur. Les bêtes sauvages que nous étions étaient en réalité simplement plus vraies et entières que la plupart des créatures peuplant cette planète.

_ Néanmoins, tu comprendras que tu ne peux pas faire ici ce que tu pourrais faire chez toi. Ton peuple ne vivra pas ici. Il ne prendra pas nos terres, nos poissons et notre gibier à des fins commerciales ou encore pour une alliance. Ces terres sont les nôtres. Je suis prête à voir le nombre de tes hommes pouvant cultiver pour ton peuple, mais il ne résidera pas entièrement sur nos terres. Je peux certainement faire quelque chose avec les progrès et les plantes que nous avons ici, beaucoup poussent dans la terre sèche et les cendres, n'ont besoin que de peu de choses pour être comestibles et cultivées.


Je finissais le liquide brun à vives gorgées avant de poser son récipient sur la table. Je me penchais pour vérifier de près l'emplacement de la petite statuette en bois. Brend détourna à nouveau les yeux par respect. Ma poitrine généreuse ne permettait pas toujours les mouvements les plus banals sans qu'ils parviennent à devenir séduisants pour la plupart des hommes. Je serrais la mâchoire pour éviter de sourire d'amusement, avant de pointer mon index en direction de la sculpture, de nouveau en pleine possession de mes moyens.

_ Ton peuple n'a pas besoin de grand-chose pour réussir à survivre avec les merveilles que nous tenons de la grande guerre. Je suis prête pourtant à tolérer qu'une poignée de tes hommes viennent cultiver ici pour nourrir plus agréablement tes enfants. Je m'autorise même à envisager que par la suite nos herboristes et guérisseurs travaillent ensemble pour de nouveaux remèdes.

Je n'avais pas bougé d'un cil. Seuls les mouvements de mes cheveux trahissaient ma respiration. Mes yeux se posèrent délicatement de nouveau sur l'objet en face de mon doigt, avant que je ne pousse pour qu'il chute.

_ Tu ne seras pas ici en conquérant. Mais en invité désagréablement toléré.


Mon dos se redressa calmement, dévoilant mes abdomens forgés par les entrainements intensifs, sous l'effort.

_ Je te laisserais bien évidement bâtir quelques défenses, les solitaires se font réguliers. Et mes hommes interviendront immédiatement dans ce cas là pour éloigner la menace de ton peuple.

Être une Alpha n’était vraiment pas amusent. Je me demandais toujours dans ces moments pourquoi tant des solitaires enviés ma place.

_ Je suis d'accord sur un autre point, hors des rivages et des allers retours constamment surveiller par mes soins, nos peuples ne se croiseront pas ou n'interviendrons pas sans avoir prévenu la partie concernée.

Je savais que le cerveau de l'homme qui se tenait devant moi bouillonnait de réfutations et de propositions, cette simple idée me donner des hauts le cœur désagréables et épuisants.

_ Je ne changerai pas d'avis sur quelques points; pas d'argent, pas d'autres hommes que ceux autorisés et pas interférences envers mes projets et mon peuple.
Je redoutais la guerre pour l’avoir connue, mais je préférais voir mon peuple libérer dans une mort douloureuse, que traité comme une sous race, à nouveau perdus parmi les êtres vivants, incontrôlable et dévasté.



HRP: Désolée, je manque pas mal de temps, j'ai pas pu travailler d'avantage l'écriture. Sad
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MessageSujet: Re: Un pillard chez les Lycans   Un pillard chez les Lycans Icon_minitimeMer 10 Déc - 16:09


Doylana l’observait. Les regards se croisaient, ils se jugeaient l’un l’autre, cherchant visiblement tout deux à vérifier si l’autre ne bluffait pas, où s’ils pouvaient trouver une faille. En somme, rien d’inhabituelle, même si la tension était palpable. Surtout après ses menaces…
Son interlocutrice se leva, pour aller de nouveau se servir un verre. Les yeux du celte ne la quittaient pas. Pourtant il pouvait sentir la tension du guerrier derrière lui. Il aurait presque pu en laisser échapper un sourire. Mais les circonstances le maintenaient bien trop concentré pour ça. Au moins il savait une chose, Brend avait très certainement envie de lui faire la peau, mais il ne bougerai pas sans l’accord de sa chef. C’était positif dans un sens…
L’alpha finit par reprendre la parole, et exposa son point de vu. Ça dévotion pour son peuple était remarquable, mais ça il le savait déjà. Ce qui l’ennuyait d’avantage, c’est qu’elle le voyait encore comme un ennemi et rien d’autre. Ils n’arrivaient pas à se comprendre, c’était évident… Et ce n’était pas du tout dans son intérêt. Mais à y réfléchir, a situation inverse, il ferait sans doute un discours similaire… Quoi qu’il aurait déjà sans doute tué Doylana et préparer de quoi reposer une invasion. Heureusement qu’elle n’était pas comme lui.

C’est alors qu’elle se pencha pour observer la carte et l’emplacement qu’il avait choisit. Il se retrouva assez facilement avec la poitrine de son interlocutrice offerte à ses yeux. Il laissa se coup si échapper un sourire en entendant un léger bruissement derrière lui. Le guerrier était sans doute gêné, alors que Ragnar lui s’attarda sans gène sur la vision ainsi offerte avant de replonger ses yeux clairs dans ceux de l’Alpha. La nudité et le sexe étaient loin d’être tabou chez lui, c’était bien plus naturel qu’ici visiblement…

Elle poussa alors la figurine qui chuta au sol. Ragnar observa le petit bout de bois. La signification était lourde de sens. Et elle venait de mettre un terme à la conversation. Encore ce mot de conquérant… Oui il en était un, mais ce n’est pas sous cette étiquette qu’il était venu ici. Doylana se montra alors ferme, c’était prévisible, mais là encore, il avait l’impression qu’ils ne parvenaient pas à se comprendre. Etait-ce lui qui s’était mal exprimé ? Il pensait pourtant avoir côtoyé Orlaithe assez longtemps pour pouvoir comprendre sa chef…

Ne répondant pas tout de suite, il tendit avec une lenteur calculé sa main vers le petit couteau qui restait sur la table. Il ne voulait pas que l’un des deux autres occupants de la pièce y voit un signe d’agression. Il commença a jouer avec la lame alors que son regard retourna dans les yeux de l’Alpha, et il répliqua d’un ton bien plus froid.



Ces terres ne t’appartiennent pas Doylana… Elles sont concidérés comme ton terrictoir uniquement parceque les gens autour de toi ont peur de s’approcher de ton camps. Car les tiens les terrifient. La peur est actuellement ta meilleure arme…

Mais les miens n’ont pas peur. Je connais vos forces et vos faiblesses. Je sais ce que vos guerriers valent au combat que ce soit sous une forme ou sous l’autre.


Lors de sa dernière phrase, la lame qu’il avait en main vint caresser la longue cicatrice qui lui zebrai le torse, cadeau laisser par Orlaithe.

Je ne suis pas assez idiot pour vous craindre, mais pas assez idiot non plus pour vous sous estimé… Tu me vois comme un conquérant, mais si c’était en conquérant que je me tenait devant toi, serai-je venue de cette manière et seul ?

Tout en parlant, il ouvrit ses bras, comme pour souligner le fait qu’il n’était pas armé. Oui il était un conquérant, mais pas seulement…


Si je suis devant toi à cet instant, c’est par choix. Ce n’est ni un caprice, ni une lubie et encore moins un suicide. J’ai appris beaucoup de toi et des tiens ces derniers temps. C’est pourquoi j’ai choisit de venir te voir pour te parler…

Ton peuple vit dans des tentes, avec ce que lui offrent la forêt et les alentours. Tu n’exploites même pas un dixième de ce que cette région peut offrir. En m’installant ici je vais pouvoir continuer d’avancer dans le continent, et je vais surtout produire suffisamment de nourriture pour les miens et pour le commerce. Tu pourrai en profiter… Mon peuple manie le bois comme personne, je pourrai t’offrir des constructions où les tiens ne souffrirons plus du froid et des intempéries… Mais tu me vois comme un homme capable uniquement de verser le sang. Je te l’accorde, je suis très bon dans se domaine, mais ne me réduit pas à ça.


Il marqua une petite pause, alors que la lame avait arrêté de danser entre ses doigts. Pointe vers le bas, il la planta d’un petit mouvement rapide dans le bois de la table, à l’emplacement où se trouvait la sculpture quelques minutes auparavant.


Mon peuple est en marche et rien ne l’arrêtera. Son avenir se trouve sur ce continent, pour le meilleur où pour le pire. Que tu le veuilles ou non.
Mais je ne suis pas stupide, je vais avoir besoin d’allier, et c’est pourquoi je me tourne vers toi. Si ce n’est pas toi, quelqu’un d’autre acceptera, et nos seuls liens seront ceux des larmes et du sang…

Ho oui, tu peux me tuer ici si tu le souhaites. Tu retarderas peut-être les évènements de quelques semaines. Mais au final, cela arrivera quand même. Les dieux t’ont octroyé une vie plus que longue Alpha. La mienne sera courte et s’arrêtera sans doute sur le champ de bataille quand ils en auront décidé ainsi, et toi tu sera sans doute encore là. Mais que vaut-il mieux pour toi et les tiens ? Parler avec moi, ou tu penses que tu pourras mieux tenter ta chance avec mon successeur ? Sera-t-il aussi diplomate que moi ? C’est un pari risqué… Et tu sais de quoi je parle


Oui elle savait, elle était un leader. Elle savait que certain valent bien mieux que les autres. Et que certains rare étaient ceux capable de parler avant de frapper. C’était une vérité inscrite dans les pierres, quelle que soit la race, et l’ère… Les choses étaient ainsi.


Les miens arriveront bientôt et nous commencerons à tout mettre en place. Nous viendrons en nombre suffisant pour nos installations, et nous seront équipé pour vous repousser si besoin est, ça tu peux en être sûr… Nous resterons vers notre camps, et n’en sortiront que pour chasser le long du cours d’eau. Si les tiens n’approchent pas, le sang ne devrait pas couler… Seuls les celtes pourront approcher de nos murs sans crainte.

Je suis venue faire le premier pas. J’espère que cela ne sera pas pour rien. Quand tu sera décidé, je t’invite à venir faire de même. Approche du camp sans arme, et accompagné que d’un seul de tes lycans. Brend semble être une bonne idée.


Il se retourna avec un sourire vers le concerné, comme si tout cela était normal

Si tu viens, je te présenterai quelqu’un, tu comprendra le rire que j’avais eut lors de notre rencontre…


Il reporta alors son attention vers Doylana.


Aujourd’hui était une étape nécessaire. Mais nous ne parvenons pas à nous comprendre… Peut-être que c’est trop tôt, et notre méconnaissance mutuelle ne joue pas en notre faveur…

Je te propose donc de laisser le temps faire son œuvre, et de réessayer d’ici quelques semaines. Nous verrons alors ce que cela peut donner. Dans ce cas, je repars sans histoire et j’aimerai récupérer mes armes…
Si tu comptes me tuer, offre moi au moins un combat équitable…
Mais dans ces deux cas, j’aurai besoin d’une nuit de repos avant. Cela devrait te laisser le temps de réfléchir non ?


Il lui adressa alors pour la première fois un réel sourire, comme si tout cela l’amusait. Il jouait sa vie, et l’avenir de son peuple, pourtant voir son destin pendu aux lèvres de Doylana l’amusait. Il trouvait cela ironique alors qu’Orlaithe avait été dans sa position…




Hrp: Tkt, ça me va très bien. Et je n'ai pas énormément de temps pour relire et travailler mon rp non plu. J'espère qu'il te plaira Wink
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Doylana Katell

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MessageSujet: Re: Un pillard chez les Lycans   Un pillard chez les Lycans Icon_minitimeDim 14 Déc - 11:53

Il avait entièrement raison sur un point, nous n'arrivions pas à communiquer. "Mais les miens n’ont pas peur. Je connais vos forces et vos faiblesses. Je sais ce que vos guerriers valent au combat que ce soit sous une forme ou sous l’autre." Intérieurement, je tiquais. Il n'y avait pas une centaine de possibilité à ca. Soit un membre du camp avait croisé son chemin, soit un traite était parmi nous. Les deux cas ne m’enchantait pas. Il était soit mort, soit il allait dans cette direction. Les probabilités pour qu'il soit vivant sans être un traite était faible. Ainsi donc, son peuple était déjà en route. Une information de plus, qui allait m'être utile pour avertir mes alliés et récupérer les troupes qui étaient restés là bas.

Quelques semaines... C'est ce qu'il me fallait. Si je ne pouvais pas les empêcher totalement d'envahir notre territoire, je pouvais gagner du temps. Un temps précieux pour eux aussi. Mais nécessaire pour le campement.

Pour la première fois, mon visage de marbre se durcit. Les sourcils froncés et un grognement sourd dans la gorge, j'adressai cette fois à mon hôte un regard meurtrier.

_ Tu parles d'alliance mais tu viens pourtant ici sans nous laisser de choix possibles.


Je me retournais, bras croisés, en pesant le pour et le contre. Si je le tuais, il y avait de forte chances pour que des instructions aient été données à ses hommes. Même si l'envie de lui arracher la gorge était de plus en plus prenante, je ne voulais pas tuer quelqu'un sans défense. C'était totalement contre ma politique.
Je soupirais en relâchant les épaules, basculant la tête en arrière.

_ Je suppose que je n'ai pas le choix.

De nouveau face à lui, je laissais lentement mes bras retombés pour s'appuyer sur mes hanches.

_ Si je croise en revanche un seul de tes hommes prêt du campement, je ne serais pas aussi tolérante et agréable qu'avec toi. Ce seront mes hommes qui décideront quoi en faire. Beaucoup préfèrent les actes à la réflexion.

Sans issue. En tout cas, pas dans l'immédiat. Si je voulais éviter le pire au départ, ce n'était plus le cas. Il me fallait juste du temps.

_ Bien sûr, si un de mes lycans meurt, pour une raison ou pour une autre, par les armes de tes guerriers, je t'en tiendrais responsables.


Il y avait forcément un moyen de limiter les dégâts. Mon cerveau bouillonnait et je ne savais plus vraiment dans quel ordre mettre mes pensées. Je n'avais pas la moindre idée de leur nombre. Le limiter serait déjà énorme. Les temps allait jouer en ma faveur sur ce point là, du moins, les premiers temps.

_ Tu passeras la nuit ici. Ma tente sera surveillée. Ne sort pas. Les dieux nous porterons peut être conseil cette nuit.

Du temps, encore du temps. J'allais pouvoir en parler à mes plus proches amis pour avoir conseil et commencer à donner mes instructions. Je ne pouvais plus me permettre de jouer franc jeu, ou encore de débattre sur l'avancement de la situation.

_ Je te laisserais tranquille. Je te demanderais seulement une chose... Je veux être informée de l'avancement de ton peuple et je veux que les armes d'argent restent dans ton campement. C'est à cette seule condition que nous connaitrons la paix jusqu'à ce que la confiance puisse entrer en ligne de compte. Je ne mettrais pas mon peuple en danger dans une guerre inutile.

Il n'avait pas vraiment le choix. A l'heure actuelle, il ne devait pas encore avoir l'avantage du nombre. Il pouvait choisir de mentir, ou même refuser, mais ca n'était pas un choix judicieux. En tant que dirigeant il le savait. Il y avait des contraintes avec ce genre de discussions. C'est que chacun ne pouvait pas réellement décider. Il devait se plier à certaines règles de l'autre.

Grand dieux, que je hais la politique.

_ Brend, apporte nous à manger. L'heure du repas approche, tu pourras diner avec tes frères. Je mangerais avec notre invité. La discussion n'est sûrement pas terminée.

Je m'attendais à en entendre de toutes les couleurs. Mon but n'était plus de parler ou négocier, mais d'écouter. De noter chaque chose bonne à prendre et dresser un périmètre de sécurité et quelques règles de vies pour que je puisse arriver à gagner cette course contre la montre. Je ne pouvais pas intervenir sans avoir tous les éléments.

Brend quitta la pièce en grognant alors que je m'asseyais. Tranquillement, je reprenais ma chope.

_ Bien, nous allons avoir besoin de quelques règles de bases pour éviter une guerre. Tu as soif?

Le sablier semblait retourné, ce qui me promettait encore de longues nuits sans sommeil et des casses tête à répétition.
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MessageSujet: Re: Un pillard chez les Lycans   Un pillard chez les Lycans Icon_minitimeLun 15 Déc - 14:41

Il venait de gagner un surcis visiblement. Tout comme il l’avait respéré, Doylana ne semblait pas femme à marcher à l’instinct. Elle fonctionnait aussi avec sa raison. Et c’est ce qui la rendait beaucoup plus dangereuse… Mais c’est aussi ce qui faisait qu’il était en vie à l’heure actuelle…

La gestuelle de l’Alpha lui en indiquait beaucoup, et le changement dans son regard semblait signifier qu’elle n’était plus sur un simple dialogue. Quelque chose avait changé, avait-elle pris une décision ? Si c’était le cas, c’est qu’elle avait un atout dans sa manche… Elle ne connaissait visiblement pas grand-chose sur les Celtes et elle n’était pas stupide, donc ce n’était rien à avoir avec ses Lycans. Avait-elle un autre camp quelque part ? Où un allier de choix ? Orlaithe ne lui avait pas parlé d’une telle chose. Mais il ne pouvait pas l’en blâmer, elle ne pouvait trahir son propre peuple. Elle n’était peut-être même pas au courant… Et leurs discutions ne lui avait apprit que les bases de la race Lycanthrope, rien de réellement stratégique.

En tout cas, il allait pouvoir se reposer et se nourrir, ce qui était déjà un bon point. Le guerrier sortit de la tente visiblement que peu ravis par la situation. Il ne pouvait lui en vouloir. Alors qu’elle lui proposa à boire, il accepta, retournant dans la tête ces dernières paroles. Alors que son verre se remplissait sous ses yeux, il détacha les deux sangles de son épaulière, déposant celle-ci à coté de lui. Torse nue dans la chaleur agréable de la tente, il se pencha vers sa protection pour en dégager une lame. Le petit poignard était dissimulé derrière une des lanières. L’arme était bien trop petit et fine pour un réel combat, mais son tranchant en argent était sans doute plus que suffisant pour mettre à mal un Lycan. Il s’en saisit par la pointe, et le déposa sur la table devant Doylana sans un commentaire. Le geste en lui-même signifiait beaucoup. Il se séparait de sa dernière arme capable de la blesser alors qu’il l’avait jusqu’ici dissimulé. Mais les traditions de son peuple avaient la vie dure, et il était de coutume de n’arborer aucune arme lorsqu’un repas était offert, même face à son ennemi.



J’accepte tes conditions, et je te remercie pour ce repas offert.
Néanmoins, certain de mes hommes sortiront du camp pour chasser. Je m’engage à ce qu’ils ne portent pas d’arme en argent, mais tout comme je serai responsable des tiens s’ils s’aventurent vers mon campement, je te tiendrai responsable de la vie de mes chasseurs… Même si je doute qu’ils poursuivent leur chasse jusqu’ici.


Il attrapa son verre sans porter aucun regard vers son couteau. Celui-ci n’avait plus aucune importance. La parole de son interlocutrice lui suffisait. Se désaltérant avec bonheur, il reposa doucement le gobelet devant lui et soupira.


J’ai l’avantage de connaitre des choses sur toi, ce qui n’est pas réciproque. Je vais tacher de nous remettre sur un pied d’égalité, afin de faire un nouveau pas vers une meilleur compréhension mutuelle.


Il se lança alors dans un récit sur son peuple qu’elle écouta sans l’interrompre. Signe qu’elle savait écouter, et qu’elle souhaitait comprendre. Il ne lui cacha pas grand-chose. Lui expliquant ce qu’ils étaient avant l’unification, c'est-à-dire qu’un ensemble de clan se battant pour les ressources et le terrain. Il raconta sa prise de pouvoir sans chercher à en tirer une quelconque gloire, parlant aussi bien des massacres qu’il perpétra pour y arriver, qu’aux actions plus diplomatiques ou apaisante qu’il utilisa. Il lui expliqua même quelque une de ses coutumes, la hiérarchie et ses croyances. Il se garda par contre de lui donner quelconque informations militaires, aussi bien sur le nombre de ses hommes ou de ses navires.
Son récit se termina au moment même où le guerrier revint avec les plats demandés. Ragnar le lui preta que peu d’attention, et encore moi à sa réaction concernant la lame d’argent. Il se contenta de terminer son explication



Comme tu t’en doutes maintenant, mon peuple est autant fermier que guerrier. Mais notre terre ne nous apportera pas la nourriture suffisante à l’accroissement de la population qui résulte de l’arrêt de ces guerres centenaires. Et il faudra beaucoup de temps, si ce n’est une éternité pour que le tempérament de guerrier des miens ne s’estompe. J’ai autant besoin de terre à cultivé que d’armée à combattre. Et ce continent m’offre aussi bien l’un que l’autre en une quantité quasi infinie…


Il porta alors sa main sur le couteau de chasse en acier, qui était resté planté dans la carte pour venir piquer sa nourriture et la porté à sa bouche.


Ma nature est celle d’un conquérant. Et mon histoire tout comme celle de mon peuple est faite dans le sang et la guerre. Mais je ne suis pas stupide. Je ne survivrai pas ici sans un allier de poids. Du moins, pas longtemps…

Toi et tes Lycans inspirer beaucoup de choses à tes voisins. Et suffisamment de crainte, semble-t-il justifié pour qu’ils n’osent venir te déranger. Mais tu sais aussi bien que moi que la peur est à double tranchant, et qu’un jour tes voisins voudront combattre et exterminé se qui leur fait peur.

Et cette terre sur laquelle tu t’es installé avec les tiens est suffisamment grande pour que nos deux peuples y cohabitent sans qu’aucun des deux ne manque de rien. Une alliance nous serait mutuellement profitable. Mais si elle ne peut exister, l’un comme l’autre nous ne pouvons laisser une telle force aussi prêt de nos camps, et la guerre sera alors inévitable. Ça aussi nous le savons.


Il marqua de nouveau une pause, laissant le temps à son interlocutrice d’enregistrer les informations qu’il venait de lui livrer depuis de longues minutes tout en en profitant pour manger un petit peut. Mais il reprit finalement la parole pour conclur


Crois moi, que si j’avais eut le choix, l’emplacement de mon camps serait tout autre. Mais le trajet entre mon île et cette terre et long et périlleux. Je ne peux me permettre un emplacement plus éloigner de mes eaux sans que le risque surpasse l’intérêt de la traversé.

Pour être tout à fait honnête. Ma première idée était de simplement venir imposer ma présence par la force des armes et du sang. Mais le temps et la compréhension de ta race m’ont fait changer d’avis. C’est pourquoi je me tiens devant toi ici a déguster ce repas…

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Orlaithe Brydia

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MessageSujet: Re: Un pillard chez les Lycans   Un pillard chez les Lycans Icon_minitimeMar 16 Déc - 20:09

Orlaithe venait tout juste de revenir de son voyage. Elle était partie rejoindre une connaissance dans les profondeurs des montagnes de Salvaniàh... Une jeune femme plus connue sous le nom de Melwyn Haerith. C’était sans doute la première fois que notre lycane voyageait pour son plaisir personnel, et non pour effectuer une mission. Là-bas elle pu se changer les idées, et apprendre d’avantage des Walkyries. Elle tenta désespérément d’apprendre à manier l’épée à cette demoiselle, mais celle-ci semblait décidément être faite pour rester stratège et rien d’autre. Ce n’était pas un mal, Orlaithe elle, n’était faite que pour la guerre et le sang. Aux côtés de Melwyn, elle apprit pourtant à se faire plus douce, et durant son séjour elle ne se métamorphosa que très peu, car apaisée.

C’était donc le jour de son retour au campement, dans la fameuse forêt d’Orlyën. Elle revenait chez elle, voir ses frères et sœurs, et son Alpha Doylana. A vrai dire, elle n’était restée qu’une semaine tout au plus au campement, après son aventure à Celtica. Elle n’avait pas prit le temps d’expliquer à son Alpha tout ce qui s’y était passé, sans doute par manque d’envie et par tristesse. Mais aujourd’hui elle savait pertinemment que sa réaction avait été stupide et dangereuse pour la meute. Elle avait confiance en Ragnar Aledan, mais pas forcément en son peuple. Elle devait tout lui avouer et demander pardon.

Malgré cette tâche difficile à accomplir, Orlaithe était de bonne humeur. Ce soir, elle comptait bien faire la fête et boire jusqu’à plus soif. Elle passa d’abord par sa tente pour déposer ses affaires puis alla rejoindre ses compagnons.


Orlaithe ! Cria Ewen en l’apercevant.

La louve lâcha un petit rire avant de courir vers lui et de lui sauter dessus. Orran aussi était là, et il n’hésita pas une seconde pour les rejoindre dans leurs embrassades. Les trois loups se bagarraient à moitié, se serrant fort les uns contre les autres par moment.


Comme c’est bon de vous revoir ! dit-elle joyeusement.

Tu en as mis du temps pour rentrer à la maison ! J’espère que cette fois tu reste !

Ne vous en faite pas les gars, cette fois je bouge pas. Y’a du nouveau depuis mon départ ?

Tu viens tout juste de manquer un étranger, il est avec l’alpha en ce moment même. A vrai dire on sait pas trop ce qu’il est venu faire ici…  regarde un peu ça ! dit Orran en pointant du doigt un bouclier, posé contre un arbre.

Le sang d’Orlaithe ne fit qu’un tour. Elle connaissait fort bien ce bouclier celtique… il appartenait au Grand Khan. La jeune femme prit alors un air très dur, et laissa ses compagnons seuls sans un mot. Ils comprirent que quelque chose se tramait et préférèrent ne pas poser de question. Elle n’arrivait pas à croire à tout ceci! Elle ne se faisait pas à l’idée qu’il était ici au camp. Comment serait-il rentré sans se faire tuer, et pourquoi Doylana acceptait de le recevoir dans sa tente ? Tout ceci cachait quelque chose, et Orlaithe n'aimait guère cela.

Aujourd’hui plus qu’aucun autre jour, elle risquait gros... Comment allait-faire vis-à-vis de son Alpha ? Prenant une grande inspiration, elle souleva les drapés de la tente, entrant sans prévenir. Là, elle tomba sur Doylana et Ragnar, assis tous les deux à table. Un grondement résonna dans sa gorge, tandis que son regard virait doucement au doré. Tout son corps se contracta, résistant à l’envie soudaine de tout casser autour d’elle. Elle ne devait surtout pas céder à la rage, pas maintenant. Peu importe que Ragnar Aledan soit ici ou non, elle n'était pas à Celtica, elle était en Orlyën, et ici elle devait respecter les lois et non suivre son coeur.

Orlaithe se tourna alors vers son alpha, inclinant la tête en signe de respect.


Pardonne-moi Doylana, je voulais vérifier si les rumeurs étaient vraies… je ne voulais pas vous interrompre. Si tu me le permets, j’aimerai m’entretenir en privé avec toi.

Une phrase claire et précise : Notre lycane ne souhaitait pas que le Grand Khan soit témoin de leur discussion. Elle resta immobile, le regard plus que sérieux.
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Doylana Katell

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MessageSujet: Re: Un pillard chez les Lycans   Un pillard chez les Lycans Icon_minitimeMer 17 Déc - 21:30

Je serrais des dents et elles grincèrent entre elle. Le son de sa voix m'agressait furieusement les tympans… Il était passé irréfutablement du mauvais côté de la barrière mais même si je me moquais d'être en danger, devoir soumettre le peuple lupin à une invasion, je ne pouvais que mal le tolérer.
Croquant à pleine dents dans un morceau de viande juteux, je l'observais, je l'écoutais, sans l'interrompre ni laisser paraitre mon agacement naissant. Mes pensées ressemblaient à un labyrinthe interminable et il me faudrait vraiment toute la nuit pour remettre ça dans l'ordre. Ça devrait être bientôt terminé, à la fin du repas, je prendrai conseille avec soulagement auprès de Naïsha, Brend et Mengör, ensemble, nous devrions trouver la solution idéale en pesant le pour et le contre.
Une longue nuit promettait à mon sommeil retardé le regret d'un matelas et de draps chaud. Attrapant un légume qui trainait seul dans mon assiette à l'aide du couteau, je mâchais. Les imposants muscles de ma mâchoire semblaient être les seuls à pouvoir trahir mon mécontentement.

Le repas arriver à sa fin et je n'avais pas décroché un seul mot. Je nous resservais, le grand khan dans son verre et moi dans ma pinte, et alors que je menais le récipient solide à mes lèvres, le tissus de la tête sous souleva. Je sursautais en grommelant, ne voyant qu'une ombre à contre "jour" avant de plisser les yeux pour distinguer plus facilement la silhouette. Il s'agissait d'Orlaithe, je n'avais fait que l'apercevoir ces derniers temps, bien que je n'avais pas eu le temps non plus pour une conversation amicale. Je souriais avant de secouer la tête, incrédule. Qu'est ce qu'elle pouvait bien faire ici? Dans ma tente? Alors que je suis avec un "invité"?
Son regard ferme, mêlé d'énervement et d'inquiétude en disait long. Mon instinct m'ordonnait de la rejoindre.
Je me levais brusquement, faisant chuter la chaise pour me diriger vers elle. Une fois à quelques centimètres de son visage, je m'autorisais enfin à parler après de longues minutes de silences.

_ Bonjour Orlaithe... Je ne laisserai pas notre hôte seul dans mes appartements. Surveille-le, le temps que je trouve Mengör, je reviens.

Il était risqué de les laisser tous les deux. Prenant de grandes impulsions sur mes cuisses musclées, je courais à travers le camp pour trouver l’homme de la situation. C'était aussi une manière d'évacuer le stress et l'ennui qu'avait été cette conversation, même si ça semblait bizarre, voir inquiétant, pour tout le monde. J’en avais besoin et pour une fois, je me moquais pas mal des mines inquiètes, surprises ou amusées des lycans.
Au loin, une ombre de deux mètres se redressait soudainement en tournant la tête de tous les côtés. Il m'avait certainement entendu courir et son anxiété devait l’avoir alarmé depuis déjà plusieurs heures, il était visiblement que le qui-vive. Je lui ordonnais brièvement de me suivre avant de rejoindre Orlaithe. Une ou deux minutes ne devrait pas suffire à tout compromettre. Il entrait sans perdre de temps pour se poster face à Ragnar.
_ Mengör, je te laisse le surveiller. Ne le tue pas, quoi qu'il dise.

Mon attention se porta de nouveau vers la louve. Je souriais amicalement avant de passer devant elle pour marcher tranquillement et me diriger vers la forêt. Sans attendre, Derk, Paden et Roban se précipitèrent pour me faire la fête et nous suivre en balade. Après quelques mètres d'arbres centenaires, de branches tordues et de feuilles mortes, j'aperçu un arbre mort parfait pour s'assoir. Je m'y installai avant de dénouer mes cheveux pour refaire ma natte. Mes prunelles grisées se dirigèrent alors sur Orlaithe, silencieuse jusqu'alors.

_ Je devrais presque te remercier de m'avoir sauvée de cette discussion politique, mais il me semble que quelque chose soit important. Je me trompe?

Reprenant mon sérieux, je serrais des dents. Mes loups savaient qu'il valait mieux dire la vérité, quitte à être puni, plutôt que de mourir pour un mensonge.
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MessageSujet: Re: Un pillard chez les Lycans   Un pillard chez les Lycans Icon_minitimeJeu 18 Déc - 16:29

Ses mots c’étaient tarris en même temps que son assiette. Mais Doylana ne semblait pas souhaiter y répondre dans l’immédiat. Ses yeux claires observèrent l’Alpha, essayant de déchiffrer dans son comportement une réaction. Il savait qu’à l’heure d’aujourd’hui, il n’obtiendra rien. Mais il voulait essayer de gagner du temps. Une fois le campement en place et avec assez d’hommes, la situation serrait différente…

Alors qu’il portait de nouveau son verre à ses lèvres, un bruissement de tissue lui arriva à l’oreille. Il tourna son regard vers la nouvelle entrante, et immédiatement se figea. Même à contre jour, il l’avait reconnu quasiment immédiatement, et tout son corps se contracta sous l’effet de la surprise. Ces yeux de feu, il ne pourrait jamais les oublier. Ce n’est quasiment qu’une fois qu’Orlaithe s’adressa à sa chef qu’il reprit un peu de contenance. Et c’est de la colère qui venait remplacer sa surprise. Elle ne lui avait adressé qu’un bref regard, et la demande adressé à Doylana n’était pas de bonne augure. L’alpha avait visiblement aucune connaissance sur les Celtes. Il avait alors supposé qu’Orlaithe n’était jamais rentrée chez les siens. C’était plus logique que de dissimulé ce qu’il lui était arrivé… Visiblement il c’était trompé. Et sans un mot Doylana fila la rejoindre en renversant sa chaise.

Ragnar a cet instant ne savait que faire. Si Orlaithe c’était décidée a parlé maintenant, cela le mettrait à mal dans les négociations, et on ne pouvait pas dire qu’elle était parti sous les meilleurs hospices… Les deux étaient sorties de la tente. Le celte rattrapa son épaulière qu’il rajusta sur son torse tout en prenant soin de récupérer la lame d’argent. L’alpha n’y avait prêté aucune attention, autant la récupéré. Maintenant plus que jamais, elle risquait de lui servir.

Il entendit une bride de conversation, et vit Doylana partir à grande enjambé. Sa colère n’était pas passée. Certes, dans un sens il était heureux de la savoir en bonne santé. Mais elle mettait en péril ses projets…

Sans un mot, il marcha vers elle, passant l’entrée de la tente pour s’arrêté à coté d’elle. Il ne la regarda même pas, ses yeux observaient le camp. C’était une sorte de camouflait, ou n’était-il simplement pas capable de la regarder et de tenir son rang en même temps. Il resta silencieux quelques secondes, le temps de clarifié ses pensées avant de souffler discrètement mais avec une froideur palpable



Ainsi tu es donc rentré chez toi… Je dois avouer que ce camp est légèrement différent de ce que j’imaginais. Mais Doylana est plus fidèle de l’image que je m’en étais faite…


Il tourna alors son regard vers elle pour la première fois.


Fais attention à ce que tu diras Orlaithe. Cela impactera fatalement sur les relations entre nos deux peuples…
Et n’oublie pas, tu es une Lycan, mais tu es aussi une Celte…


Voyant Doylana revenir avec la colosse, il souffla et se détourna, regagnant le rabat de la tente en quelques pas. Il s’arrêta dans l’interstice quelques instants, et souffla sans un regard derrière lui.


Je suis heureux de te savoir saine et sauve Orlaithe… Mais mieux aurait vallut que nos chemins ne se croisent plus…


Il regagna la tente quelques secondes avant que l’imposant Lycan l’y rejoigne. L’alpha lui ordonna de ne pas le tuer, quoi qu’il dise. Cela tira un sourire au celte, qui se désinteressa des deux lycannes qui partaient déjà pour se tourner vers Mengor.


Je serai curieux de voir jusqu’où va ta patience pour rester fidel à l’ordre que tu as reçu…


Il lui sourit, démontrant que tel n’était pas son objectif. Il n’était pas l’heure de jouer, mais il avait besoin de se changer les idées et vite. Il lui fit alors signe de prendre place à la table


Viens boire avec moi, je suis désarmé et abandonné par mon hôte. Quitte à ma surveiller, essayons de joindre l’utile à l’agréable non ?

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Orlaithe Brydia

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MessageSujet: Re: Un pillard chez les Lycans   Un pillard chez les Lycans Icon_minitimeJeu 18 Déc - 21:12

Lorsqu’elle pénétra dans cette tente, Orlaithe ne pu s’empêcher de craindre les représailles. Pourtant elle était entrée sans hésiter, et son alpha n’attendit pas même une minute pour se lever de sa chaise et venir à sa rencontre. Leurs visages séparés de quelques centimètres, Doylanna finit par lui répondre. Elle ne voulait pas laisser son hôte tout seul, ce qui était compréhensible. Mais elle ne s’attendait pas à ce qu’elle lui demande de le surveiller jusqu’à ce qu’elle revienne avec Mengör… Orlaithe suivit du regard l’alpha partir en courant à travers le camp, puis son cœur se serra. Ils étaient seuls dans cette foutue tente.

Sans un mot, le Celte se leva et vint se poster près d’elle. Il ne la regardait pas, elle non plus d’ailleurs. Tout deux fixaient un point imaginaire.


Ainsi tu es donc rentré chez toi… Je dois avouer que ce camp est légèrement différent de ce que j’imaginais. Mais Doylana est plus fidèle de l’image que je m’en étais faite… souffla t’-il avec froideur.

Notre lycane fronça doucement les sourcils, ne préférant pas répondre. Doylana n’allait pas tarder, elle pouvait garder le silence jusque là.


Fais attention à ce que tu diras Orlaithe. Cela impactera fatalement sur les relations entre nos deux peuples… Et n’oublie pas, tu es une Lycan, mais tu es aussi une Celte…

Ca y est, Ragnar venait de tourner son visage vers elle. Instinctivement, elle fit de même. Leurs regards se croisèrent enfin, le feu contre la glace, un duel qui ne finira jamais. La louve qui sommeillait en elle s’agitait de plus en plus… tout la poussait à suivre ses pulsions animales, à laisser place à la bête. Ragnar Aledan venait de la mettre en garde. « Tu es une Lycan, mais tu es aussi Celte »… voilà des paroles qui allaient lui retourner le cerveau ! C’est un détail qu’elle aurait presque oublié… son allégeance allait à Doylana avant tout, mais elle ne pouvait renier toute son aventure à Celtica...

Voyant l’alpha revenir accompagnée de Mengör, Ragnar repartit à sa place. Il lui lança une dernière phrase, lui assurant qu’il était heureux de la savoir en bonne santé, mais qu’ils auraient mieux fait de ne pas se croiser à nouveau. En cela il avait raison. Qui sait ce qui allait se produire suite à tout ce remue-ménage…

Orlaithe suivit Doylana en silence, cherchant ce qu’elle allait bien pouvoir dire ou ne pas dire. Son alpha la mettait visiblement à l’aise avec ses petits sourires et son comportement si naturel, mais cela allait-il suffir ? Elles finirent par s’arrêter près d’un arbre mort, idéal pour s’assoir. La jeune femme s’y installa, commençant à dénouer ses longs chevaux pour refaire une natte. Orlaithe contempla son alpha un instant, refusant de s’assoir à ses côtés.


Je devrais presque te remercier de m'avoir sauvée de cette discussion politique, mais il me semble que quelque chose soit important. Je me trompe ?

Orlaithe serra son poing si fort qu’elle faillit faire perler son sang. Elle avait la gorge nouée, et cette horrible sensation d’étouffement… inspirant une grande bouffée d’air frais, elle posa un genou à terre, plongeant alors son regard doré dans celui de Doylana.

Doylana, j’étais absente pendant plusieurs mois… et je n’ai jamais trouvé l’occasion de te faire part de mes mésaventures. Cet étranger qui se trouve dans ta tente, je le connais… peu importe la raison de sa venue, je préfère tout avouer avant que tu ne lui donne une réponse.

Ragnar Aledan est déjà venu sur notre territoire. Je suis tombée sur lui et me suis faite attaquée par ses hommes. A mon réveil, je n’étais plus en Orlyën mais à Celtica. Il m’a gardé captive un certain temps, m’octroyant un collier tue-loup que je ne pouvais enlever moi-même. Réduite au rang d’esclave parmi les Celtes, j’ai dû me faire une place et apprendre de leurs coutumes. Tu connais mon tempérament, je suis une guerrière des Karaths, je ne me laisse pas marcher sur les pieds. Ragnar était intrigué par ma nature tout comme par notre monde. A l’aube de me transformation, on finit par me ôter mon collier, me permettant d’échapper à une mort atroce. Je me suis battue contre le Grand Khan, et comme tu peux le constater, aucun de nous ne remporta la victoire. Plus tard une bataille éclata aux portes de la cité. Ragnar me proposa un marché : lui venir en aide, et ainsi ne plus porter ce collier.  J’ai accepté, puisant dans toute ma rage pour déchirer les lignes ennemies. Après cela, tout changea…


Orlaithe fit une pause. Elle en venait au moment du récit le plus dur. En effet, depuis cette bataille tout avait changé entre Ragnar et elle… son alpha n’était pas stupide, elle avait probablement comprit. Préférant ne pas évoquer sa relation avec le Celte, elle poursuivit son histoire…

Je finis par être affranchie, considérée dès lors comme Celte. A la suite de quoi, Ragnar Aledan me renvoya chez nous.

Si tu souhaites obtenir des informations de ma part, j’y répondrai. Sache simplement que son armée est puissante, mais qu’à maintes reprises il aurait pu me tuer et n’en a rien fait. C’est sans aucun doute un ennemi redoutable, mais qui s’est révélé être un merveilleux allié pour moi. Encore une fois, je ne sais pas pourquoi il est ici, ni ce qu’il veut… je voulais simplement être honnête avec toi. Tu es notre alpha, toi seule prend les décisions.  J’accepterai toute punition. Je n’aurai pas dû garder secret tout ceci, cela aurait pu mettre en danger la meute… peut-être me pardonneras-tu.


Orlaithe se releva lentement, plus droite que jamais. Elle se sentait libérée, ou presque. Le plus dur était enfouit en elle, tout ce surplus de sentiments ! Si jamais il arrivait quelque chose à Ragnar, que ferait-elle alors ? Resterait-elle fidèle à Doylana, ou lui viendrait-elle en aide ?
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Doylana Katell

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MessageSujet: Re: Un pillard chez les Lycans   Un pillard chez les Lycans Icon_minitimeMar 23 Déc - 22:39

C'est en dévisageant Orlaithe en attendant impatiemment sa réponse que je remarquai certaine similitudes entre nous deux. Nos yeux avaient beaux être de couleurs opposés et ses cheveux plus claires, je ne pouvais pas m'empêcher d'y voir une ressemblance. Je ne saurais sûrement jamais à quoi c'était dû ou pourquoi cette image là m'avait traversée l'esprit.

"Il m’a gardé captive un certain temps, m’octroyant un collier tue-loup"

Mon sang ne fit qu'un tour. Ma mâchoire se crispait péniblement, les muscles de mes joues gonflaient à vue d'oeil. Pourtant, je ne disais rien, ne bougeais pas un cil, patientant sous un faux masque, je l'écoutais.

Mes cheveux quittèrent détestablement mes phalanges et je me redressais pour piétinais les alentours. Mes pas étaient lourds, mes cuisses raides et mes poings serrés. Il fallait que je me ressaisisse au plus vite afin de comprendre et surtout régler cette situation. Je soufflais lentement, mes lèvres laissèrent échapper un souffle chaud des secondes durant, avant de m'approcher d'Orlaithe pour poser une main amicale sur son épaule.

_ Je ne peux pas véritablement t'en vouloir en tant qu'amie. Je ne suis pas souvent disponible, j'ai de lourdes tâches tous les jours, en plus des demandes et des conflits au sein du campement. La place commence à manquer et l'irritabilité prends le dessus sur chacun de nous. Tu as voyagé, et comme toute aventurière tu as fait des rencontres, tu t'es battue et prise tes propres décisions. C'est la liberté que tout être vivant mérite d'avoir.

Je marquais une pause nécessaire à mon cœur. L'alpha et la femme que j'étais se déchiraient encore furieusement au creux de mon estomac. Je fronçais les sourcils, encore dos à elle, avant de lui faire face.

_ En tant qu'Alpha...

Les mots étaient comme des pierres dans ma gorge. Je détestais juger, punir et encore moins avoir à le dire. Je reprenais péniblement. Plutôt que de baratiner sur la trahison, je voulais lui faire comprendre. Lui montrer.

_ Si ces informations avaient été transmises avant, nous aurions pu éviter l'invasion. Nous sommes maintenant pris aux pièges dans un terrier où toutes les issues sont bloquées... En tant que dirigeante des Lycans, je ne peux pas cautionner de tels actes.

Délicatement, je tournais Orlaithe vers le campement, la vision acérée que nous détenions nous permettait de voir d'aussi loin.

_ Regarde... Tu vois là le travail de plusieurs siècles. D'acharnement, de bataille, de sang et de larmes... Tu vois ici ce que nos morts voulaient, et plus loin tu verras les enfants rires, encore inconscient des grandes choses qu'ils apporteront à notre peuple.

Je plongeais mes yeux bleu-gris, semblable à la tempête et la glace, dans les siens, prient entre l'or et le feu. Je pouvais lire sa culpabilité, son regret et son dévouement, mais je pouvais lire aussi l'amour qu'elle portait. Qu'elle LUI portait.

_ Imagine maintenant que tout ceux que nous aimons se retrouvent dans les étaux infernaux de ses colliers. Songe un instant, qu'aucuns d'eux ne veuillent perdre la liberté qui leur est dû pour devenir Celte... Pense maintenant à ce qu'il se passerait, pour ceux qui n'abandonneraient pas.

Ma voix, devenue douce, presque apaisante mais censée, devint tout à coup plus ferme.

_ Ceux qui sont comme moi.

Les guerriers. Ceux qui se battent et préfèrent mourir pour leur cause, plutôt que de regarder le mal se faire.

_ Le peuple que nous sommes.

J'étais sûre qu'elle pouvait voir ce que je voyais, ce pour quoi je me battais tous les jours, en me refusant de faiblir. Je croyais dur comme fer qu'elle comprenait tout ça. Je lui laissais le temps de comprendre et d'analyser mes mots avant de poursuivre, beaucoup plus sérieusement.

_ Tu es dans une situation délicate et incertaine. Tu peux choisir entre ta famille, celle sur qui tu as toujours pu compter, ou sur ton amour, qui brûle au sein de ta poitrine mais qui n'est pas stable.

Derk, un berger allemand plutôt costaud, revint au triples galop pour réclamer à outrances des gratouilles. Ma main se posa machinalement derrière son oreille qui tourna, à l'affût des deux rottweileurs en pleine course aux alentours.

_ J'ai besoin que tu me dises combien d'hommes en moyennes il a avec lui. Et combien d'autres sont sur cette île maudite. Tu peux nous aider. C'est peut être même la seule façon pour que tu te pardonnes à toi même.

Je ne l'avais pas quitté du regard, patiente, comme toujours, afin de réussir à éclaircir et maitriser une situation.
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MessageSujet: Re: Un pillard chez les Lycans   Un pillard chez les Lycans Icon_minitimeVen 16 Jan - 22:02

Durant tout son récit, Doylana n’avait pas bougé d’un cil. Elle était restée pour le moins calme et attentive. Après avoir fait quelques pas, elle s’approcha de la lycane, posant une main amicale sur son épaule. Ses paroles furent justes, et Orlaithe ne s’était pas attendue à une telle réaction de sa part. Mais comme elle n’avait pas terminé, elle préféra ne pas répondre pour le moment, se contentant de hocher la tête.

Orlaithe comprit bien vite que son alpha n’aimait guère juger ou punir ses semblables. Elle le faisait car personne d’autre ne le ferait à sa place, et parce que c’était aussi son devoir. Elle n’avait pas tord, et c’est sans doute ce qui pinça le cœur de la jeune femme. L’invasion aurait pu être évitée si elle n’avait pas tant tardée, et les lycans ne seraient alors pas mis en danger. Tournées vers le campement, les deux femmes posèrent leurs yeux sur l’horizon. Doylana souhaitait lui faire comprendre que tout ceci ne s’était pas fait en un jour, le sang et les larmes avaient été versés pour pouvoir obtenir ceci et elle ne voulait pas le voir disparaître.

Orlaithe comprenait chaque mot que lui disait Doylana. Tout comme les autres lycans, elle n’aurait jamais accepté la présence de Celtes sur leurs terres, et encore moins si c’était pour leur prendre leur liberté. Il est vrai que Ragnar et ses hommes connaissaient des moyens pour venir à bout de leur race, ou tout du moins pour en faire mourir un certain nombre. C’était un risque qu’elle ne pouvait prendre, que personne ne voulait prendre.


Tu es dans une situation délicate et incertaine. Tu peux choisir entre ta famille, celle sur qui tu as toujours pu compter, ou sur ton amour, qui brûle au sein de ta poitrine mais qui n'est pas stable.

Orlaithe releva ses yeux flamboyants vers son alpha. Elle n’était pas étonnée qu’elle sache pour Ragnar et elle, mais lui proposer ainsi ce choix… cela la mettait plus que mal à l’aise. Notre louve n’avait jamais pensé trahir Doylana et quitter la meute pour le Grand Khan. Elle l’aimait, c’était indéniable, mais ce sentiment écœurant causerait sa perte. Elle était une guerrière avant tout, et elle appartenait au Karaths.

Ma vraie famille se trouve ici Doylana. Je ne permettrai pas qu’il arrive quelque chose par ma faute. Si Ragnar a une idée en tête, je la découvrirai.

J'ai besoin que tu me dises combien d'hommes en moyennes il a avec lui. Et combien d'autres sont sur cette île maudite. Tu peux nous aider. C'est peut être même la seule façon pour que tu te pardonnes à toi même.

Et bien c'est difficile à dire... je n'ai vu que la Capitale. A vu de nez je dirai environs 900 guerriers, peut-être plus... que comptes-tu faire ?

Le regard d'Orlaithe était dur et son visage sans expression. Elle avait une envie folle de laisser la bête l'envahir, de courir aussi loin que possible, jouissant de sa liberté. Mais désormais une certaine responsabilité lui incombait. Elle ne pouvait être tranquille tant que la meute ne serait pas en total sécurité. Elle devait à tout prix découvrir les plans de Ragnar !
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MessageSujet: Re: Un pillard chez les Lycans   Un pillard chez les Lycans Icon_minitimeMer 4 Fév - 13:38

Un sourire étincellent traversa mon visage pâle. Je n'avais jamais vraiment compris pourquoi d'ailleurs, ma peau était aussi blanche. J'étais exposée aux rayons brûlant du soleil toute l'année et pourtant, à part quelques vilains coups de soleils, je n'en ressortais pas la peau magnifiquement hâlée comme la plupart de mes semblables. Je les jalousais peut être un peu.

Avec toute l'assiduité du monde, je fixais Orlaithe. Ses dires me touchaient et je ne pouvais pas m'en cacher. J'étais mauvaise à ca, de toute manière, aux mensonges. En revanche, pour ce qui était de ne rien dire, les années m'avaient contraintes à devenir plutôt forte.

_ Je pense que l'on peut faire quelque chose pour améliorer cette situation.

Je choisissais mes mots avec soin. J'avais confiance en elle et mon coeur me pousser à vouloir tout lui dire, mais je ne pouvais pas. La manipulation d'un homme pouvait être cruelle et dénuée de sens.

_ Tu vas être avec moi en première ligne et constamment à mes côtés dans cette affaire. J'en suis désolée. Tu pourras savourer le doux plaisir d'être en tête de meute!


La dernière phrase était ironique, il n'y avait rien de plaisant à tenir les rennes quand les chevaux s'emballaient. A moins d'être un terrible tyran, on n'en tirait pas beaucoup de bénéfices.

_ Il est inutile d'informer la population de tout ca pour le moment. On se contentera de dire qu'il s'agit d'un partenariats en cours.

Je recommençais à faire les cents pas, des tas de pensées, d'idées en tête en triturant ma natte dema main droite.

_ Je vais te demander de t'occuper du cas de ce celte. Extirpe lui autant d'information que tu peux dans un premier temps, mais pas au point de lui infliger un sentiment de méfiance. Tu me feras parvenir tes rapports. Il n'est pas stupides, il comprendra que je t'ai demandé de rester avec lui pour notre sécurité, mais il ne semble pas détester ta présence, il sera sûrement d'accord. Il comprendra aussi que tu es là pour l'espionner et me rendre les informations. C'est à moment là que tu lui donneras nos informations en échange. Il y aura des patrouilles de surveillance près de lui et tu l'informeras des mouvements et du nombres pour attirer sa confiance.


Je me stoppai pour la regarder à nouveau.

_ C'est risqué... Et je ne te mettrais pas en péril si tu ne le souhaites pas, mais c'est ce que j'attends de toi. Il n'y a la qu'une idée qu'il faut affiner, mais je pense que ca peut être jouable. Dis moi ce que tu en penses jusque là.
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MessageSujet: Re: Un pillard chez les Lycans   Un pillard chez les Lycans Icon_minitimeMar 10 Fév - 20:21

Doylana ne semblait pas complètement désespérée par cette situation, elle avait encore de l’espoir que ça s’arrange, et elle avait bien raison ! Quelque part, les deux lycanes pouvaient compter l’une sur l’autre et ce malgré leurs différences.

Tu vas être avec moi en première ligne et constamment à mes côtés dans cette affaire. J'en suis désolée. Tu pourras savourer le doux plaisir d'être en tête de meute!

Orlaithe releva ses yeux dorés vers son alpha, et hocha la tête calmement. Être en première ligne ne lui faisait pas peur, bien au contraire. Elle était une guerrière courageuse et intrépide, rien ne lui faisait plus plaisir que de « foncer dans le tas » et d’être au courant des faits immédiatement. Elle préféra se taire, attendant que Doylana ait terminé de parlé.

Il est inutile d'informer la population de tout ça pour le moment. On se contentera de dire qu'il s'agit d'un partenariat en cours.

Je pensais la même chose. Moins ils en savent, et mieux ils se porteront. Pour le moment en tout cas… dit-elle en suivant l’alpha du regard.

Cette dernière lui demandait de s’occuper de Ragnar. Elle voulait lui extirper le plus d’informations possible, sans pour autant qu’il se méfie. Mais le problème était là, ils avaient toujours été sur leur garde malgré leur relation, c’était dans leur nature. Doylana attendrait donc ses rapports. Et comme elle venait de le préciser, Ragnar se douterait de tout ceci. Peut-être qu’en donnant leurs propres informations, il se résignerait à tout dévoiler avec le temps. Attirer sa confiance… Orlaithe en était-elle capable ? Les dernières paroles de Doylana la sortie de ses pensées.


C'est risqué... Et je ne te mettrais pas en péril si tu ne le souhaites pas, mais c'est ce que j'attends de toi. Il n'y a là qu'une idée qu'il faut affiner, mais je pense que ça peut être jouable. Dis moi ce que tu en penses jusque là.

Je ferai ce que tu voudras, peu importe les risques. Quant à Ragnar, il comprendra rapidement notre petit jeu, mais se laissera peut-être faire dans la mesure où il me connaît… en revanche, j’ai besoin de savoir si tu comptes passer un accord avec le peuple Celte ou non ? Qu’attends-tu de lui exactement ?

Orlaithe jeta un coup d’œil à la tente de l’alpha, au loin. Ragnar était toujours à l’intérieur, attendant sagement leur retour. Comment les choses allaient se dérouler une fois qu’ils seront seuls ?... elle ne devait pas faillir, elle devait s’endurcir et lui montrer qu’il n’était pas le bienvenu sur ces terres. Et si à la toute fin, quelqu’un devait mourir ? Un frisson parcouru le corps de la guerrière. Elle se sentait si faible, comme prête à se briser. Elle se mit alors à effleurer son poignard sans vraiment s'en apercevoir, légèrement stressée, voire agitée.
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